Vous aimez cet article <3
Média indocile – nouvelle formule

Lu ailleurs


PARTAGER

La «NZZ» fait rarement rire ses lecteurs. Mais elle y parvient parfois... à force de sérieux. Elle publie l’interview du toxicologue Carsten Schleh, auteur du livre «Vorsicht, da steckt Gift drin» («Attention, il y a du poison là-dedans»). On en apprend de belles...



Le thé par exemple. Si vous le buvez très chaud, il peut provoquer des micro-brûlures dans la tuyauterie qui peuvent amener le cancer. Et ses feuilles risquent de porter les traces d’autres, susceptibles de transmettre une substance dangereuse: le pyrrolizidinalkaïde. Le mot nous terrasse déjà. La recommandation? Diversifier les marques pour filer les risques.

Là où le toxicologue surprend davantage encore, c’est quand il met en garde… contre les pommes de terre. Si celles-ci sont vertes, gare à vous! Jetez-les. Eliminez aussi soigneusement leurs germes également nocifs. Et le savant d’évoquer une étude scientifique de 1984 qui comptait 2'000 cas d’empoisonnement à la patate, dont 30 mortels.

On est moins surpris de l’entendre sur le lait non pasteurisé, susceptible de véhiculer la listeria. Mais on l’est plus quand il ajoute, sur la liste des périls menaçant l’humanité, rien moins que les courgettes. Celles que l’on achète en magasin sont saines en principe. Mais celles qui poussent dans votre jardin risquent de se croiser avec des cucurbitacées d’ornement. Et dans ce cas, il en suffit d’une pour risquer le cimetière! Certes le légume ainsi fâcheusement métissé a un goût amer dissuasif, mais en sauce, il peut aussi passer sans alarme.

Passons sur le persil, pas si innocent lorsqu’il est en fleurs, chargé alors d’un poison nommé apiol. Et sur le thym qui peut contenir un autre poison au nom charmant, le cumarin. Qui nous promet pour le moins à des maux d’estomac.

Ce lanceur d’alarmes est fort irrité lorsqu’on lui dit: «après tout nous avons survécu à tous ces dangers». Parce que, répond-il, «ceux qui n’ont pas survécu ne peuvent plus nous dire de quoi ils sont morts».

Il existe en allemand un mot difficile à traduire, «Angstmacherei». La machine à faire peur. Elle fonctionne à plein régime. Climat, virus, guerre, finance… et maintenant les pommes de terre, les courgettes, le thé, et tout et tout. Mieux vaut en rire, non?


Lire l'article original.

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

4 Commentaires

@LEFV024 24.04.2023 | 21h31

«Moi, ça ne me fait pas rire.»


@freinet 29.04.2023 | 09h28

«À en mourir de rire : oups alors que je lisais l’article, je viens de manger un toast légèrement carbonisé ☹️»


@Amédée 18.05.2023 | 07h45

«Merci la NZZ! Grâce à cette merveilleuse mise en garde, je me sens un surhomme: J'ai résisté 76 années à tous ces poisons que j'ai ingérés toute ma vie...»


@stef 21.05.2023 | 16h42

«Bah, en même temps, qui est assez stupide pour ingérer une boisson trop chaude ?»


À lire aussi