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Lu ailleurs

Lu ailleurs / Les soucis d’un paysan zurichois en Russie


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Portrait inattendu, plus révélateur qu’il n’y paraît, dans la «NZZ» sous la signature de Annick Ramp. Paysan modeste des environs de Winthertur, Jakob Bänninger fit en 2003 un voyage de lecteurs en Russie grâce au magazine «Schweizer Bauer». Il y découvrit une ferme productrice de lait, menacée d’abandon, avec 120 bêtes à l’étable. L’an suivant, il décida de la reprendre.



Bänninger s’y est établi, à Gorbjonki, à 150 kilomètres de Moscou. Difficile au début, mais, raconte-t-il, un ex-officier russe parlait très bien l’allemand et donna un coup de main. Depuis lors il en a fait une entreprise à succès: «Schweizarskoje Moloko», 22 tonnes de lait suisse par jour, 700 vaches broutant sur 1'100 hectares. Qualité garantie, assure-t-on. Production vendue en partie dans les magasins fins de Moscou, dans les environs, le reste transformé en fromage.

Bänninger est rentré en Suisse il y a quelques années mais reste co-propriétaire de l’entreprise et maintient un étroit contact avec l’équipe qui l’a reprise. La guerre, les sanctions et les blocages commerciaux lui donnent du souci. Sur un point surtout: les emballages des briques de lait venaient de Finlande et n’arrivent plus. Après l’épuisement du stock, il faudra en trouver ailleurs. La maison s’active déjà du côté de la Chine. Ou alors, soupire l’audacieux émigré d’hier, il faudra renoncer et abattre les bêtes.


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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

2 Commentaires

@vlo 01.04.2022 | 15h08

«Je n'appelle pas cela un "paysan", mais un gestionnaire de capital. Un homme d'affaire quoi.»


@Gio 02.04.2022 | 13h42

«Le titre ne correspond pas à l’article, vous parlez d’un paysan Suisse en Russie alors qu’il vit en Suisse. Il gère de loin « un capital immobilier ». Depuis l’embargo, nous savons tous que l’Europe n’exporte plus rien vers la Russie. Pensez-vous vraiment que les Russes abattront toutes les vaches faute de briques pour le lait ? Que doit-on comprendre ? Que tous les Russes sont des monstres?
Je suis toujours contente des articles qui paraissent dans BPLT, malheureusement celui-ci me déçoit.»


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