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Lu ailleurs / Cours d’exorcisme pour 250 prêtres


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Le Vatican a ouvert ses portes pour son cours annuel d’exorcisme à 250 prêtres du monde entier, cours pour lequel les demandes sont en augmentation dans certaines communautés catholiques. La pratique reste, néanmoins, quelque peu controversée selon la BBC.



250 prêtres de quelque 50 pays sont arrivés à Rome pour apprendre à identifier la possession démoniaque et pour en savoir plus sur les rituels qui permettent de chasser un démon, notamment grâce aux conseils d’autres prêtres. Décrit comme le seul cours international à proposer des conférences à ce sujet, ce cours du Vatican, «Exorcisme et La Prière de Libération», a vu son nombre de participants doubler depuis son ouverture en 2005.

Une demande toujours croissante

La participation accrue de prêtres à ces cours d’exorcisme est, semble-t-il, liée à l’augmentation du nombre de personnes présentant des signes de possession. En Italie, c’est un demi-million de personnes par an qui cherchaient des exorcistes. La profession est également en hausse au Royaume-Uni, à cause, notamment, de la propagation d’églises pentecôtistes. Quant à certains diocèses, en Sicile ou dans la ville de Chicago par exemple, ils développent leurs propres cours d’exorcisme face à une demande en expansion.

Certains, comme le père italien Benigno Palilla, pensent que c’est l’utilisation croissante des cartes de tarot et de sorcellerie qui ont renouvelé la demande d’exorcisme. D’autres – c’est le cas du père Gary Thomas, un prêtre américain ayant réalisé pendant 12 ans des rites d’exorcisme – pensent que l’une des raisons de cette recrudescence est que lorsque la société a commencé à davantage s’appuyer sur les sciences sociales, peu d’églises ont formé des exorcistes. 

Exorcisme majeur, dernier recours

Le Père Thomas ajoute cependant que le nombre d’«exorcismes majeurs» qu’il a réalisés n’était que d’une douzaine, sur les 180 cas qu’il a vus. Un exorcisme majeur, dans l’Eglise catholique, nécessite l’accord et l’approbation de l’évêque et implique des prières spécifiques ainsi qu’une invocation pour que le démon quitte le corps des possédés, au nom de Jésus. 

En 1999, l’Eglise catholique a fait la première refonte de ses règles d’exorcisme depuis 1614, pour distinguer les possessions démoniaques des maladies psychologiques ou physiques. De ce fait, les exorcistes, comme le père Thomas, travaillent avec une équipe de docteurs, psychologues et psychiatres (tous pratiquants catholiques) afin de déterminer si la personne souffre réellement de possessions démoniaques. Dans ce cas, le prêtre va essayer une série de prières de délivrance avant de, en dernier recours, pratiquer un exorcisme majeur.  

Si l’exorcisme a parfois mauvaise presse, c’est notamment parce que certains pratiquants religieux ont utilisé ce rite religieux pour commettre des abus sur des personnes vulnérables ou sur des enfants. D’autre part, le risque est que certaines personnes atteintes d’épilepsie ou de schizophrénie soient mal diagnostiquées (les symptômes étant attribués à des phénomènes surnaturels) et qu’elles ne bénéficient pas, dès lors, d’un traitement médical adéquat. Dans certains pays, comme au Royaume-Uni, un plan d’action national a été mis en place pour prévenir les abus et dérives dans la pratique de rituels religieux.


Article original en anglais sur BBC News: Exorcism: Vatican course opens doors to 250 priests

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