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Culture / Un Sorrentino drôle, grossier et tragique


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«La Main de Dieu», Paolo Sorrentino, sur Netflix, 130 minutes.



Qu’est-ce qu’il pédant ce Sorrentino… Qu’est-ce qu’il est chiant, diront certains; qu’est-ce qu’il est génial, diront d’autres. Je suis de ceux qui sont sincèrement agacés par le cinéma de Sorrentino: il en fait trop, il s’y croit trop, et n’est pas Fellini qui veut. Je suis aussi de ceux qui sont capables de regarder quatre fois en une semaine l’un de ses films. C’est en regardant quatre fois La Grande Bellezza (2013) de notre réalisateur, que j’ai pu déguster les richesses du film. La Main de Dieu, je l’ai aussi vu quatre fois la semaine dernière. Non pas pour apprendre à apprécier le film, mais par passion. Oui, cette œuvre m’a passionné, et ce dès le premier visionnage. Ce film est simplement un spectacle d’esthétique, un spectacle de l’âme humaine, un spectacle au cœur de Naples. Avec La Main de Dieu, j’ai ri à gorge déployée, j’ai pleuré aussi, et je me suis vulgairement réjoui de sa grossièreté. Spéciale dédicace aux italophones, le film avance à coups de «a rott’ u’ cazz’» par-ci, «ma che cazz’ me ne fuott’» par-là. Tout ça pour une trame librement inspirée de la vie du réalisateur. Elle raconte un épisode de vie d’un jeune garçon napolitain des années 80, passionné du club du Napoli et de Maradona – d’où le titre du film – et amoureux du cinéma. Sa famille connaît une tragédie, sur un fond folklorique et religieux. Un film à voir, en tout cas, l’âme drôle, grossière et tragique. 

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