Média indocile – nouvelle formule

Humour


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Retrouvez chaque semaine les tragi-comiques péripéties de la famille Schinken Pochon ///// Comme beaucoup de ses contemporains, Jacques-André garde des souvenirs éblouis du Paléo Festival de Daniel Rossellat. Il aime aussi le sport et son esprit d’abnégation, même si les dictatures lui font horreur. Comme toujours, ses réflexions sont avisées, sauf que Nadège le trouve un peu mou.



Jacques-André Schinken est professeur d’histoire-géographie, il vote socialiste, il a 56 ans. Nadège Pochon est psychologue, elle vote Vert Libéral, elle a 55 ans. Ils ont deux enfants, Simon-Pierre, 21 ans, étudiant en droit, et Prune, 19 ans, artiste.

Pourquoi critique-t-on tant Daniel Rossellat? C’est un homme bon: non seulement il a créé le Paléo Festival mais en plus c'est un excellent syndic de Nyon. Il a été trahi par Elise Buckle, la Municipale verte. Pourquoi a-t-elle dit à tout le monde ce que personne ne devait savoir? Daniel gérait très bien cette triste affaire avec le secrétaire communal. Quand on pense à toutes les stars que j'ai vues au Paléo grâce à lui, toutes ces émotions…          

Un autre homme bon, c’est Massimo Lorenzi. Il a expliqué les affres des journalistes sportifs par rapport aux manifestations organisées dans des dictatures, comme les JO de Pékin ou la Coupe du monde de football au Qatar: «Il y a un public qui veut suivre ça… On est partagés entre ce devoir et une réalité qui ne sent pas très bon.» L’abnégation fait partie des valeurs sportives. Je le sais, je fais du vélo malgré mes hémorroïdes. Comme Daniel, Massimo affronte les difficultés la tête haute.

«Il sait surtout bien se boucher le nez! Pour lui, l’audience et l’argent de la redevance n’ont pas d’odeur… Le problème, c’est pas la Chine, c’est que ces compétitions sont aliénées à la performance et à l’argent!» Prune est pleine de sève contestataire. On dirait moi à 19 ans; ça lui passera… «Elle est surtout pleine de la sève séditieuse de son amant transgenre!» Simon-Pierre, lui, est sans nuance. Tout le portrait de sa mère au même âge.       

Ah, ma Nadège! C’est au Paléo que je l’ai embrassée pour la première fois, en 1983, pendant le concert de Renaud. «Jacques-André! Dis à ta fille que les quarantaines sont supprimées. Ça fait six mois qu’elle utilise ce prétexte pour ne pas aller faire les courses.» Vive le camarade Alain Berset! Homme bon parmi les hommes bons qui aujourd'hui nous libère. Il surfe sur les vagues du virus tel un sportif d’élite. Il mériterait d’aller aux JO de Pékin et de chanter au Paléo.          

Je vais voter oui à l’aide aux médias le 13 février, Nadège aussi. Nous avons besoin de la presse pour promouvoir la politique, le sport et l’économie. «Après avoir vécu de la pub, ils veulent maintenant vivre des subventions de l’Etat. Et s’ils essayaient plutôt de convaincre leurs lecteurs?» Simon-Pierre est caustique. Prune, elle, ne cesse de critiquer les «merdias». «Supprimons-lui son argent de poche!» Non Nadège, pas de mesures extrêmes, restons centristes…     

«Jacques-André, tu es mou…» Après le baiser, Nadège m’avait emmené sous sa tente au camping du Paléo mais la tartiflette me restait sur l'estomac. On s’est retrouvés en 1989, au concert de Charles Trenet, et c’est dans la R5 de Nadège que j’ai joui pendant qu’elle essayait d’ouvrir ma braguette…


Les épisodes précédents

La bonne résolution de Jacques-André 

Nadège est un peu déprimée par l’actualité 

Prune se cherche un genre 

La révolte bout chez Simon-Pierre 

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