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Lu ailleurs / Israël ne laisse pas la Croix-Rouge visiter ses prisonniers palestiniens


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Alors que, selon nos confrères du quotidien israélien «Haaretz», les conditions de détention des Palestiniens se sont aggravées, le gouvernement de Benjamin Netanyahou refuse qu’ils puissent recevoir la visite de délégués de l’organisation humanitaire internationale.



Israël a toujours voulu faire croire que son armée était «la plus morale du monde». Aujourd’hui, on sait ce qu’il en est avec les crimes de guerre commis à Gaza, avec les civils sciemment massacrés. «C’est la seule démocratie de la région, la pointe avancée de l’Occident…», affirment également certains. Or si la Croix-Rouge a visité des prisons dans le monde entier, y compris dans des dictatures, pour garantir que les prisonniers y soient «traités avec humanité», Israël lui refuse cet accès depuis le 7 octobre 2023.

«L'Etat d'Israël a déposé mardi une requête auprès de la Haute Cour de justice afin d'obtenir un vingtième report de sa réponse à une requête déposée en février 2024 exigeant que les prisonniers palestiniens détenus en Israël puissent recevoir la visite de la Croix-Rouge», explique le quotidien israélien Haaretz. Ceci «pour des raisons professionnelles liées à la sécurité nationale».

Torture, malnutrition, décès

Nos confrères écrivent que les conditions de détention des prisonniers palestiniens ont été considérablement aggravées et que des rapports font état «de violations des droits humains». L'Association pour les droits civils en Israël a demandé la reprise des visites de la Croix-Rouge aux prisonniers palestiniens, faisant valoir «que, bien que le Hamas ait interdit à la Croix-Rouge d'accéder aux otages israéliens à Gaza, Israël reste tenu d'autoriser les visites aux détenus palestiniens. (…) Israël est un Etat régi par l'Etat de droit et doit agir en conséquence. Ses obligations envers les personnes qu'il détient ne changent pas en raison des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis par le Hamas.»

Le quotidien israélien rapporte que des prisonniers de la prison de Megiddo «sont victimes de malnutrition, de maladies et même de décès». Au mois de décembre, la Haute Cour de justice a rendu une ordonnance conditionnelle exigeant que l'Etat explique pourquoi les prisonniers palestiniens détenus pour des raisons de sécurité ne recevaient pas la nourriture de base garantissant des conditions de vie minimales. Aucune réponse n’a pour l’instant été donnée.

Rappelons que le quotidien français Le Monde écrivait en 2024 que «L’organisation de défense des droits humains B’Tselem dénonce, dans un rapport, un "usage de la torture systématique, généralisé et prolongé", mis en œuvre par le gouvernement Netanyahou et que les prisons israéliennes "fonctionnent comme des camps de torture" pour les détenus palestiniens.»


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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

2 Commentaires

@Latombe 08.08.2025 | 09h19

«L'obsession de l'ordre surtout dans un régime qui peu ou prou est convaincu de gouverner un peuple élu de dieu, l'emporte sur toute considération pour les droits de l'homme. Je me souviens d'une attitude semblable du gouvernement portugais en Angola envers ses prisonniers politique, c'était il y a 50 ans très proche de la décolonisation.
Puisse-t-il en être de même pour le peuple palestinien proche d'être débarrassé du joug de ses colons israéliens!»


@Foenix 09.08.2025 | 11h01

«Les mauvais traitements et la torture dans les prisons israéliennes n'est pas un fait nouveau. Le CICR a fait des centaines de rapports aux autorités pour améliorer ou au moins contenir ces débordements pendant les dizaines d'années où l'accès a été octroyé. Mais déjà à cette époque il était possible de dire que les autorités s'en moquaient largement. Alors si il n'y a plus d'accès, c'est que la situation est vraiment très grave.
Et si l'état hébreux reproche au Hamas de diffuser une vidéo d'otages décharnés alors que la bande de Gaza meurt également de faim ou sous les bombes, c'est qu'il vaudrait sans doute mieux ne pas voir diffusé des photos ou vidéos de ce qui se passe dans les centres de détention israéliens.
Voilà où nous en sommes dans cette guerre de l'information ou plutôt de la désinformation. A chacun d'être le plus objectif possible !»