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Culture / Le ballet de «La Panthère des Neiges»


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«La Panthère des Neiges», un film documentaire de Marie Amiguet et Vincent Munier, avec Vincent Munier et Sylvain Tesson, 2021.



La Panthère des Neiges, de Marie Amiguet et du photographe Vincent Munier, suit ce dernier dans les hauts plateaux tibétains. Il accompagne l’écrivain Sylvain Tesson. Cette réalisation est une aventure à la fois littéraire, musicale, chorégraphique, picturale, sauvage et amicale. En somme, passer 1h30 face à l’écran, face à ces paysages, la bouche bée et le regard contemplatif, c’est vivre un voyage aussi spirituel que poétique. La musique originale, aux légers accents extrême-orientaux, ne s’impose pas, si ce n’est par sa beauté. Elle soutient les images avec délicatesse. Ces images dressent un contraste entre la violence et l’harmonie des massifs, entre la force des prédateurs et la fragilité des proies. La nature est rude, bien qu’agréable aux deux aventuriers. Les bêtes oscillent sans cesse entre l’hostilité et la confiance envers les deux hommes. Le sable rouge s’élève en tournoyant. La lumière orange lèche les flancs des rocs. Le cerf brame sa prière dans une buée qui monte au ciel. Le photographe vise et s’émerveille. L’écrivain narre et s’émeut. Les deux discutent peu. Ils font l’expérience de l’amitié dans le silence. Ils attendent la panthère des neiges, cette déesse féline qu’ils vénèrent. Elle se fait désirer, puis sa grâce se présente à l’écran, en dansant. 

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