A vif / Saillie inattendue
Pas sûr que les Romands suivent de près la campagne présidentielle française. Même si elle est racontée avec vivacité par Richard Werly dans «Le Temps». Le décor est posé. Les arguments de chacune et chacun inlassablement répétés, avec plus ou moins de talent. Dans des mises en scène des plus modestes aux plus spectaculaires. La vraie surprise sera pour le soir du premier tour.
On entend pourtant, ici et là, pas souvent, des sortie étonnantes. Comme celle de Valérie Pécresse sur la Russie. Lorsqu’on lui demanda, à C dans l’air, ce qu’elle dirait à Poutine, elle fit une longue réponse… en russe! Langue qu’elle a apprise à l’adolescence lors de séjours linguistiques en URSS. A une autre occasion, elle a soutenu les efforts d’Emmanuel Macron en vue d’une désescalade diplomatique, alors qu’habituellement elle étrille son adversaire sur à peu près tous les sujets. La sage candidate des Républicains va plus loin. Elle en appelle à l’écoute des sentiments profonds de la Russie qui se voit de plus en plus encerclée par l’OTAN, souhaitant qu’une solution soit trouvée entre Européens, un peu plus proches de l’Ukraine que les Etats-Unis à l’autre bout de l’océan. Elle eut alors ce mot mémorable: «Imaginons que la Chine déploie des armes de pointe au Mexique, à la frontière des Etats-Unis, les Américains ne seraient pas contents non plus. On se souvient de la crise des missiles soviétiques à Cuba en 1962!»
Elle-même n’apprécie guère de voir la traditionnelle zone d’influence de la France en Afrique quelque peu bousculée. Mais tirer le parallèle, non, c’eût été trop.
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