Culture /
L’ami Roland boit la ciguë ou la mort d’un moineau perdu…
A la veille de ses 80 ans, le chroniqueur et polygraphe Roland Jaccard, qui avait publié deux nouveaux livres depuis le début de l’année, dont son journal 1983-1988 comptant 834 pages et intitulé «Le Monde d’avant», a choisi de mettre fin à ses jours, à l’imitation de sa mère autrichienne et de son père vaudois. Esprit libre s’il en fut, hédoniste posant au cynique désabusé en dépit de sa vibrante porosité sensible et de son humour jamais en défaut, notre ami Roland laisse, par-delà son important travail de passeur-éditeur, une œuvre personnelle d’une rare vivacité, qui fera date par son style. Mais que fut donc son «monde d’avant»?
Jean-Louis Kuffer