Vous aimez cet article <3
Média indocile – nouvelle formule

Actuel


PARTAGER

Avec 39 % de taxes douanières supplémentaires sur les importations suisses, notre pays rejoint la queue de peloton. La fête nationale nous offre toutefois l’occasion de nous interroger sur notre place dans le monde. Et de rendre hommage à deux personnalités du début du 20e siècle: Albert Gobat et Carl Spitteler. L’un s’est engagé pour un monde gouverné par la raison et le droit. L’autre a mis en garde contre la désunion des Suisses devant les aléas du monde.



Comme ambassadeur de Suisse, j’avais coutume de recevoir des cadeaux de mes collègues d’autres pays pour la fête nationale. Donald Trump, lui, nous a gratifiés d’une paire de claques monumentale. Oui, deux claques. Sur la joue droite, des taxes énormes de 39 % sur tous les produits. Et dire que certains rêvaient d’un accord de libre-échange avec l’Amérique trumpienne! Sur la gauche, l’humiliation d’être ravalé dans la catégorie des Laos, Birmanie et Syrie. En Europe, il n’y a que la Bosnie et la Serbie qui fassent presque aussi «bien» que nous. Voilà qui devrait donner une leçon à ceux qui ne juraient que par la soumission de la Suisse à la «République-sœur» d’outre-Atlantique.

L’occasion rêvée pour un premier août de s’interroger sur la «malice des temps». Ecoutons ce que deux sages ont à nous dire. L’un s’est engagé pour un monde gouverné par la raison et le droit. L’autre a mis en garde contre la désunion des Suisses devant les aléas du monde.

Soyons ouverts à la négociation plutôt qu’à la guerre

Le premier, Albert Gobat, prix Nobel de la paix 1902, rêvait d’un monde où les conflits seraient réglés par le dialogue ou l’arbitrage, mais pas par la puissance des armes. En quelque sorte, son rêve est devenu réalité, mais longtemps après sa mort. Dieu merci pour lui, il a quitté ce monde six mois avant le début des guerres mondiales. Ainsi, il n’a pas vu la passion guerrière prenant le pas sur la volonté de conciliation, la violence sur la tolérance, la cruauté sur la compassion. Mais il a pu de là-haut contempler la renaissance de son rêve et sa mise en œuvre après la Seconde Guerre mondiale. L’architecture institutionnelle, politique et juridique bâtie par les Américains, les Anglais, les Soviétiques et les Français en 1945 devait rendre la guerre illégale. Ça n’a pas très bien marché. Il y a eu la Corée, le Vietnam, l’Afghanistan, toutes les guerres d’indépendance des anciennes colonies. Et, bien sûr, le Moyen-Orient. Mais on pensait que le système était perfectible, qu’on allait y arriver. Que les grandes puissances respecteraient un jour la charte des Nations Unies qui interdit l’emploi de la force sauf en cas de légitime défense. La chute du mur de Berlin, en 1989, créa même une flambée d’espoir pour un nouvel ordre mondial d’où la guerre disparaîtrait. Un ordre mondial à la Gobat, avec un parlement mondial, un exécutif, des tribunaux internationaux, et des règles strictes. Ça a fonctionné un moment. Jusqu’en 2003 exactement.

Après les agressions américaine contre l’Irak et russe contre l’Ukraine, l’espoir s’est évanoui. Le prédécesseur d’Albert Gobat au Nobel de la paix, Henry Dunant, mais aussi son compagnon dans la création des Conventions de Genève, Henri Dufour, se retourneraient dans leurs tombes s’ils voyaient comment les règles adoptées universellement pour la protection des civils en cas de guerre sont bafouées au grand jour, sans vergogne aucune, de Gaza au Soudan. Et sans réaction internationale digne de ce nom. Oui, on est retourné dans une sorte de monde régi par la loi de la jungle. La malice des temps.

Soyons unis!

Soyons unis pour se protéger contre la malice des temps, c’est le message du Pacte fédéral. C’est aussi le message de cet autre super-influenceur de l’histoire suisse, le Bâlois Carl Spitteler. Il a prononcé son célèbre discours, Notre point de vue suisse, à Zurich le 14 décembre 1914. A deux jours près, neuf mois après la mort d’Albert Gobat. Le monde avait changé du tout au tout. Le fracas des armes avait balayé tout espoir de règlement pacifique des différends. De paix par le droit et la médiation. La force du droit semblait avoir définitivement perdu la partie contre le droit du plus fort. Un peu comme aujourd’hui. 

Spitteler en tire une leçon d’un réalisme crû dont on fait bien de se souvenir maintenant, alors qu’un shérif à la Lucky Luke («on tire d’abord, on discute après») règne sans partage sur la plus grande puissance militaire du monde. «Les organisations qu’on appelle Etats sont des puissances reposant non sur le sentiment et la morale, mais sur la force», dit Spitteler, tout en précisant: «Celui qui fait partie d’une nation belligérante a la sainte conviction du bon droit de sa cause.» Depuis le covid, via l’invasion russe de l’Ukraine jusqu’à Gaza, n’avez-vous pas l’impression que nous suivons sans saine distance la propagande des puissants? 

Soyons neutres!

Que nous nous laissons manipuler en acceptant que chaque différend soit présenté comme un combat du bien contre le mal? Et qu’on ne peut plus être neutre, ni même risquer une pensée ou une parole indépendante? Ce qu’Alain Berset appelait frénésie guerrière trouve son débouché dans ce que Spitteler nommait très justement «des feuilles de propagande destinées à sauver nos âmes neutres». Il y en a quelques-unes en Suisse, et même des prestigieuses. Les réseaux sociaux constituent naturellement de puissants amplificateurs d’une propagande «au ton le plus souvent aigre, parfois même furibond» pour reprendre les termes de Spitteler. Il faut dire, comme le relevait déjà ce grand humaniste, que «Danger corrupteur, si nous prenons parti, on nous fait entrevoir un gain immense; si nous nous abstenons, on nous menace de terribles représailles.» N'y a-t-il pas dans ces mots une clef d’explication des attitudes de la Suisse sur les confits en cours depuis 2022? Le terme «neutraliste» a rejoint celui de «Putinversteher» au vocabulaire privilégié par les inquisiteurs d’aujourd’hui pour fustiger ceux qui, modestement, ne souhaitent pas prendre parti dans les conflits opposant les puissances. Car ces conflits, ce ne sont pas les nôtres. Maintenant que la guerre commerciale lancée par Trump nous touche de plein fouet, peut-être les thuriféraires des guerres américaines prendront-ils conscience de l’aveuglement qu’il y a à faire confiance à une superpuissance. Nous pouvons courber l’échine. Tactiquement. Nous ne devons pas nous soumettre.

«Soyons modestes!»

«Soyons modestes», c’est le conseil final de Carl Spitteler. Nous sommes un petit pays qui n’a guère de prise sur les affaires du monde. Mais les affaires du monde ont prise sur nous. Modestie ne signifie pas indifférence. «En considérant la somme incommensurable des souffrances de tous ces peuples, nous avons le devoir de laisser nos cœurs se remplir d’une émotion muette, nos âmes de recueillement. Et avant tout, découvrons-nous devant les deuils. Alors nous nous placerons au véritable point de vue neutre, au point de vue suisse.»
Pour être fidèle à l’héritage de Dunant, de Dufour et de Spitteler, nous, Suisses, devons être neutres, regagner nos altitudes, bien au-dessus des aléas du monde. Et, de là, le contempler avec compassion. Car c’est notre monde, même si ce ne sont pas nos guerres. La compassion exige que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour alléger la souffrance des victimes de Palestine, d’Israël, du Congo, du Soudan ou d’Ukraine et de Russie et de partout ailleurs. Un jour viendra où l’énergie guerrière se sera épuisée et où nous pourrons à nouveau nous laisser inspirer par Albert Gobat pour imaginer un monde fondé sur le droit et non sur la force.

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

6 Commentaires

@Latombe 01.08.2025 | 14h22

«Magnifique de réalisme d'espoir à la fois!
Merci M Ruch et bon 1er août à tous les lecteurs.»


@von 01.08.2025 | 18h18

«100% d'accord avec vous, vraiment! Notamment de rester neutres et modestes. Nous sommes petits, nous l'avions oublié. Mais tout de même, ce 1er août 2025 nous pose pas mal de questions, impossible aujourd'hui d'y échapper. Désolé pour la longueur et le décalage du propos!

Finalement, que nous veut Donald Trump?

D'abord nous humilier, cela semble clair.

Nos émissaires sont allés aux USA, tout tremblants, quémander une mansuétude. Face à un président qui ne connaît que la force comme moyen d'imposer ses volontés (je dirais même de se mettre en avant), il eût plutôt fallu montrer notre force au lieu de lui quémander ses faveurs. Ceux qui ont l'habitude de côtoyer les voyous le savent bien: lorsqu'un petit gars rase les murs en tremblant, c'est lui que choisira le groupe de loubards comme bouc émissaire.

Mais voilà, nos partis politiques, ceux de droite particulièrement, sont ainsi faits qu'ils ne poussent en avant que de futurs élus dont la vertu principale est d'être dociles. Dans une politique interne molle telle que la nôtre, cela n'est pas trop visible, mais lorsque leurs élus se trouvent face à des interlocuteurs qui ne respectent rien, ni la parole donnée ni même les règles élémentaires de la courtoisie, ils ne font pas le poids. Leur évidente soumission suscite même la cruauté. On en est là.

Que veut Trump en nous taxant à 39%? Que veut-il obtenir de nous?

Cette taxe douanière, c'est la population américaine qui la paiera puisque nos produits renchériront d'autant en entrant aux USA. Nos prix, au départ de la Suisse, resteront les mêmes s'ils ne sont pas surfaits (rentabilité oblige). La différence c'est qu'ils deviendront chers à l'achat et que les Américains en achèteront moins, voire plus du tout. Et les douanes US n'y gagneront rien.

Nous serons donc contraints à trouver de nouveaux clients. Est-ce un drame? Non, "l'avenir n'appartient pas aux forts mais à ceux qui s'adaptent" (Darwin). Le monde est grand, d'autres pays ne demanderont pas mieux que de pouvoir acheter nos produits, la Chine, l'Inde, la Russie... Ils ne les taxeront pas et nous les leurs non plus. Finies les armes américaines et israéliennes, nous n'en achèteront plus, ce sera du chinois, du russe (nos braves militaires vont couiner), de l'indien ou autres.

Par contre, nous devrons taxer l'importation de produits US chez nous, à-priori également à 39%, ce serait logique. Ils deviendront alors plus chers, il nous faudra également diversifier nos sources d'approvisionnement. Là-aussi la Chine, l'Inde, la Russie et d'autres ne demanderont pas mieux. Bien-sûr, nous pourrons faire des exceptions pour les produits dont les USA ont l'exclusivité. Ce sera donnant-donnant. Mais le gaz de schiste ce sera terminé, c'est sûr. Et tant mieux...

Nos habitudes de commerce vont donc changer. Nos représentants devront apprendre le chinois, l'indien ou le russe plutôt que l'anglais. Et alors? Où est le problème, ce sont aussi de belles langues? Nous constaterons alors que ces pays ne sont pas les diables que nous imaginions. Des liens vont se créer, des amitiés aussi. Le Dollars ne sera plus obligatoire pour les échanges, un moyen de pression US de moins Vive les BRICS!

Cela nous fera également réaliser que les fauteurs de troubles dans ce monde qui est en train de perdre la tête, ce ne sont pas les Russes ou les Chinois, mais les Américains. Ce sont eux qui nous ont agressé ce 1er août 2025. Avec le temps, l'Amérique de Trump sera alors gentiment chassée de nos pensées, nos nouveaux amis, clients et fournisseurs prendront sa place.

A ce moment là du débat, nous pourrions nous demander à quoi rime le nouveau jeu de taxes volantes de l'oncle Donald. Auto-goal? A moins que le but ne soit que de nous faire peur afin de nous forcer à faire quelque chose que nous ne voulons pas.

Par exemple à accepter la riviera dorée de Gaza imaginée par Trump-le-visionnaire? Ou accepter qu'Israël expulse tous les Palestiniens de chez eux afin de prendre leur place? Ou accepter qu'Israël génocide purement et simplement les Palestiniens? Ou alors nous forcer à n'acheter que du gaz de schiste US? Nous forcer à rallier l'OTAN? Nous forcer à consacrer chaque année 10% (5% c'est trop peu) de notre PIB à l'achat d'armes US? Nous forcer à rallier l'UE (non, pas ça, l'UE est aussi faible que nous!). Bref, on a le choix...

"Ce qu'on a coutume d'appeler la politique n'est que le catéchisme de la combine et du maquignonnage" (François Mitterrand)

En ce jour de fête nationale, je propose que notre Guy Parmelin appelle le président et lui déclare "Monsieur Trump, nous vous rendons la représentation de vos intérêts en Iran, nous n'avons plus le temps." Et dans la foulée, d'annuler les commandes de F-35, du système de transmission et de drones israéliens, car nous n'avons momentanément plus assez d'argent.

Car, franchement, avec des amis comme Trump, nous n'avons plus besoins d'ennemis...
»


@Deuborch 01.08.2025 | 19h27

«Bravo pour l’article de « Von » et particulièrement de sa conclusion. Jean-Claude Perriard »


@rogeroge 01.08.2025 | 21h10

«De l'autr' côté de l'Atlantiqu'
Dans la fabuleuse Amériqu'
Brillait d'un éclair fantastiqu'
L'Dollar.
Il f'sait rêver les gueux en loqu's
Les marchands d'soupe et les loufoqu's
Dont le cerveau bat la breloqu'
L'Dollar
Et par milliers, d'la vieille Europ'
Quittant sa ferme, son échopp'
Ou les bas quartiers interlop's
On part. Ayant vendu jusqu'à sa ch'mis'
On met l'cap sur la terr' promis'
Pour voir le dieu dans son églis'
Le dieu Dollar!
Refrain
Et déjà dans la brume
Du matin blafard,
Ce soleil qui s'allume
C'est un gros Dollar!
Il éclaire le monde
De son feu criard,
Et les homm's à la ronde
L'ador'nt sans retard.
On ne perd pas l' nord, vous pensez,
Juste le temps de s'élancer
De s'installer, d'ensemencer,
Ça part!
On joue, on gagne, on perd, on triche
Pétrol', chaussett's, terrains en friche
Tout s'achèt', tout s' vend, on d'vient riche,
Dollar!
On met le vieux pneus en conserve
Et même, afin que rien n' se perde
On fait d'abord avec d' la m…
Dollar!
Jusqu'au Bon Dieu qu'on mobilise
Et qu'on débit' dans chaque église
Aux enchèr's comme une marchandise
À coups d' Dollars!
Refrain
Mais sur la ville ardente
Dans le ciel blafard
Cette figur' démente
C'est le dieu Dollar!
Pas besoin de réclame,
Pas besoin d'efforts,
Il gagne tout's les âmes
Parc' qu'il est en or.
Autos, phonos, radios, machin's,
Trucs chimiqu's pour fair' la cuisine
Chaque maison est une usine
Standard.
A l'aub' dans un' Ford de série,
On va vendr' son épicerie
Et l' soir on retrouv' sa chérie,
Standard.
Alors on fait tourner les disques
On s'abrutit sans danger puisque
On est assuré contre tous risqu's
Veinard!
La vie qui tourn' comme une roue
Vous éclabousse et vous secoue
Il aim' vous rouler dans la boue
Le dieu Dollar.
Refrain
Quand la nuit sur la ville
Pos' son manteau noir,
Dans le ciel immobile
Veill' le dieu Dollar.
Il hante tous les rêves
Des fous d'ici-bas
Et quand le jour se lève
Il est encor' là!
On d'vient marteau. Dans leur folie
Les hommes n'ont plus qu'une seule envie
Un suprême désir dans la vie,
De l'or!
S'ils s'écoutaient, par tout le monde
On en sèmerait à la ronde
Au fond de la terre profonde
Encor'!
On en nourrirait sans relâche
Les chèvr's, les brebis et les vaches
Afin qu'au lieu de lait elles crachent
De l'or!
De l'or, partout, de l'or liquide
De l'or en gaz, de l'or solide
Plein les cerveaux et plein les bides
Encor'! encor'!
Refrain
Mais sous un ciel de cendre,
Vous verrez un soir,
Le dieu Dollar descendre
Du haut d' son perchoir,
Et devant ses machines,
Sans comprendre encor'
L'homm' crever de famine
Sous des montagn's d'or
»


@AlbertD576 02.08.2025 | 08h34

«Même si c'est désagréable à attendre, je vais aller plus loin: tout cela n'est absolument pas surprenant. Nous récoltons ce que nous avons semé et Trump a tout simplement rendu la monnaie de sa pièce à la Suisse.

Car, depuis un certain temps, la Suisse semble oublier ce qui a fait son succès dans le passé: discrétion, neutralité et modestie (surtout en temps de "guerre"). Car quand on est petit et entouré de puisssants, c'est une condition de survie.

Dans la culture Suisse, on n'insulte pas non plus ses clients ou son employeur. On reste mesuré dans ses propos.

Bien sûr, Trump est brutal et sans scrupule afin de tirer parti de notre dépendance sur le plan commercial vu notre taille mais nous pouvions jouer la carte de l'ego. Car, la chose qui manque à Trump, c'est une reconnaissance internationale vu la grave humiliation qui a marqué son premier mandat et s'est ensuite poursuivie.

Alors, l'attitude que la Suisse devait adopter, c'est de la "fermer" et de rester neutre.

Or, les médias Suisses n'ont pas cessé de faire du "Trump-bashing" depuis des années. Depuis janvier, ça tourne d'ailleurs à l'obsession et on assiste à une avalanche quotidienne d'articles qui critiquent Trump et son gouvernement.

Il est régulièrement ridiculisé, traité d'idiot ou comparé aux pires dictateurs qu'a connu l'humanité par des "élites" (économistes, professeurs, experts, scientifiques, politologues, etc). Tout est négatif quel que soit sujet: Kennedy est traité d'antivax stupide et primaire même lorsqu'il annonce l'interdiction d'additifs alimentaires dangereux.

Ceux qui osent le soutenir publiquement sont qualifiés d'idiots ou de traitres. Et de nombreux politiciens se sont alignés sur ces positions pour plaire à leur électorat. Dans le privé, critiquer Trump est devenu la norme lors d'une conversation sinon vous serez exclus socialement.

Ajoutez à ça le fait que la Suisse héberge tout ce que Trump déteste: OMS, ONU, OMC, OMM, OIT, etc. Pas certain non plus qu'il ait vu d'un bon oeil la mascarade du Burgenstock sur l'Ukraine. Beaucoup de dépenses, souvent disproportionnées, dans un pays très cher par des organisations qui se permettent le luxe de le critiquer.

Et notre brave KKS va alors négocier la bouche en coeur...

Alors le coup du "corbeau et du renard", ne passe pas: ajouter l'hypocrisie à la situation, c'est vraiment prendre son interlocuteur pour ce que tout le monde prétend qu'il est.

Car nous vivons au temps de l'IA et il ne faut que quelques minutes pour savoir ce que la Suisse pense de Trump. Penser obtenir les faveurs de l'homme le plus puissant du monde après l'avoir critiqué durant des mois, c'est vraiment le comble de l'arrogance.

Si la clientèle des USA était aussi importante pour la Suisse, il fallait y penser avant et, soit aller dans le sens du nouveau "patron", soit se préparer en développant de nouveaux marchés (Chine, etc).

Notre manque de neutralité nous a fait perdre les USA et la Russie qui vont vite se passer de nos produits et de nos services.
Alors arrêtons de critiquer le monde entier et revenons à ce qui a fait notre succès passé.»


@JoelSutter 02.08.2025 | 10h40

«Bravo et merci Jean Daniel Ruch. Et bravo aussi pour le commentaire de « Von » et particulièrement de sa conclusion.
Mais je pense qu’il faudrait aussi regarder et/ou enquêter sur la rôle de l’industrie pharmaceutique dans cette décision du douanier états-unien en chef.
A bientôt! »


À lire aussi