Vous aimez cet article <3
Média indocile – nouvelle formule

Analyse

Analyse / Cinq ans après, quel bilan peut-on tirer de la crise Covid?


PARTAGER

Sur le site «Antithèse», deux entretiens, avec Pierre Gallaz et Frédéric Baldan, abordent les enjeux qui ont entouré cet événement majeur de notre histoire récente et dénoncent la domination d’un récit officiel soutenu par les autorités et les médias au dépend d’un autre point de vue, solide mais censuré, et parfois même sévèrement réprimé.



Cinq ans après le début de la crise du Covid-19, il était temps de dresser un vrai bilan. Cette période un peu folle, presque irréelle, semble aujourd’hui flotter hors du temps. Comme une parenthèse étrange, marquante pour beaucoup… mais que beaucoup préfèrent oublier. Peut-être pour ne pas avoir à regarder en face les erreurs majeures qui ont été commises?

Pierre Gallaz est le fondateur de Resilients.TV et de Resilients.news. Lorsqu’on lui demande quel a été, selon lui, le mythe le plus toxique autour du Covid-19, il répond sans hésiter: «L’idée qu’il n’existait qu’un seul récit valable. Celui des autorités et des grands médias.»

Ce récit officiel racontait l’histoire d’un virus totalement naturel – «comme son génome le prouve», disait Le Monde – responsable d’une pandémie sans précédent, «la pire depuis un siècle», selon la RTS. On nous parlait de l’efficacité prouvée des masques, de la nécessité absolue de confiner – «Les confinements, ça marche très bien», assurait le professeur Didier Pittet – et de l’importance des restrictions de libertés individuelles pour «protéger la santé publique».

Dans cette version-là, les traitements peu coûteux étaient non seulement inefficaces, mais carrément dangereux: «au moins 17 000 morts», selon Mediapart. Ceux qui les défendaient étaient relégués au rang de «druides» farfelus. Les seuls médicaments acceptables? Ceux qui coûtaient cher… et coïncidaient, comme par hasard, avec les intérêts économiques de leurs fabricants.

Mais surtout, les vaccins étaient présentés comme la clé de tout: très efficaces, parmi «les plus sûrs jamais développés», disait le ministre suisse Alain Berset. Ils devaient être administrés à tout le monde, y compris aux enfants. «On ne s’en sortira pas sans vacciner les enfants», affirmait l’épidémiologiste Antoine Flahault.

Quant à ceux qui refusaient le vaccin, ils furent considérés comme des «irresponsables», parfois même comme des citoyens de seconde zone. Le président français Emmanuel Macron l’a dit clairement: «on va les emmerder». Et on les a effectivement… emmerdés. Violemment. Dans ce contexte, toute remise en question de ce récit officiel était aussitôt qualifiée de «complotiste». Les gens sceptiques furent vu comme «antisciences», «racistes», «misogynes», selon le premier ministre canadien Justin Trudeau.

L’autre récit

Or, pour Pierre Gallaz, cette prétendue vérité unique reposait en réalité sur une construction idéologique. Un second récit existait. Plus discret, certes, mais tout aussi solide, souvent mieux sourcé et porté par des scientifiques et des médecins de haut niveau.

Ce récit alternatif évoquait un virus probablement issu de recherches en laboratoire. Il soulignait que, pour la majorité de la population, ce virus n’était pas plus dangereux qu’une grippe saisonnière, et que l’année 2020 n’avait pas été plus mortelle que les années précédentes.

Il disait aussi que les confinements, la fermeture des écoles et toutes les mesures restrictives étaient non seulement liberticides, mais aussi scientifiquement infondées et délétères pour nos sociétés. Les masques? Inutiles, voire contre-productifs pour la population générale.

Quant aux traitements bon marché, ils étaient tout aussi efficaces – et souvent plus sûrs – que ceux vendus à prix d’or. Les vaccins, eux, expérimentaux, se sont révélés bien moins efficaces que promis. Ils n’empêchaient pas la transmission. Et donc, inciter, culpabiliser ou forcer des personnes en bonne santé – surtout des enfants – à se faire vacciner n’avait aucun fondement sanitaire réel.

Deux récits, et donc deux visions du monde. L’un dominant, omniprésent, soutenu par le politique et les médias. L’autre marginalisé, censuré, et parfois même sévèrement réprimé. Pierre Gallaz rappelle que des médecins et scientifiques ont perdu leur emploi – voire le droit d’exercer – simplement pour avoir refusé de suivre un récit auquel ils ne croyaient pas.

Dans sa démarche, Pierre Gallaz a tenu à éviter les jugements ad hominem et à se concentrer sur les faits, les données, et leurs conséquences concrètes. Il a ainsi rédigé un billet écrit sur son propre Substack, dont nous avons repris ici une bonne partie de l’introduction. Il sert de complément à l’interview donné à Antithèse et donne au public l’accès aux sources mentionnées, souvent techniques ou méconnues du grand public.

Des instances juridiques européennes pas si neutres

Le second entretien est celui avec le Belge Frédéric Baldan, ancien lobbyiste européen, spécialiste des affaires entre la Chine et l’UE. Baldan est une personnalité curieuse, qui s’est donné pour mission d’«emmerder», pour reprendre le vocable de Macron, les institutions européennes, en particulier Ursula von der Leyen. Difficile de déterminer pour qui il «roule», mais cela n’enlève rien au fond de son discours.

Il a porté plainte contre la Présidente de la Commission européenne pour usurpation d’identité, destruction de documents publics, prise illégale d’intérêts et corruption. Nous ne reviendrons pas en détail sur ces procès décrit dans l’entretien. Mais à travers ces procédures, il affirme avoir démontré que les instances juridiques européennes ne sont pas neutres et répondent à des agendas politiques, celui de la Commission et de sa présidente, en l'occurrence.

«Science Will Win»

Frédéric Baldan explique également comment la firme de relations publiques Hill & Knowlton, spécialisée dans la propagande de guerre — elle avait mis en scène l’affaire des couveuses à Koweït City qui avait permis de justifier le déclenchement de la première guerre du Golfe —  a œuvré pour Pfizer au moment du Covid. La société de RP a notamment inventé le slogan «Science Will Win», la «science va gagner», devenu un cri de ralliement officiel dans la lutte contre le COVID-19.

Le but: dévier la sémantique de la science vers des halos symboliques qui ont trait à la religion. En d’autres termes, faire en sorte qu’un certain discours scientifique, porté par Pfizer, soit cru comme on croit en Dieu.

Ainsi, le vaccin deviendra, dans l’imaginaire public, un miracle contre le Covid-19. Dans ce cadre volontairement religieux, les croyants n’avaient pas le droit de remettre en cause le dogme. Ceux qui le faisaient étaient qualifiés d’anti-vax et ostracisés, comme les hérétiques lors de l’Inquisition catholique.

L’inspiration chinoise

Autre aspect intéressant du discours de Baldan: sa vision de la Chine comme source d’inspiration des élites occidentales. Il connaît bien la Chine puisque sa femme est originaire de ce pays. Il analyse froidement les liens qui existent entre la Fondation Gates, le World Economic Forum et le développement des politiques de contrôle des populations conduites par Pékin. Selon lui, la Chine étant assez efficace pour mettre en œuvre ses réformes, des essais y sont d’abord entrepris avant d’être poussés en Occident. La Chine serait ainsi un vaste terrain d’expérimentation pour les élites occidentales.

Lubie complotiste? Pas vraiment. En 2011, la presse chinoise révèle par exemple que la Fondation Gates est l’un des initiateurs de l’alliance chinoise Social Media for Social Good, qui a permis la mise en œuvre du crédit social chinois, en place dans plusieurs villes (mais pas dans tout le pays).

Autre fait méconnu: Le World Economic Forum dispose de ce qu’il appelle des «Nouvelles communautés de champions». La plus célèbre est les Young Global Leaders, mais il y a aussi les Global Growth Companies, les Young Scientists, les Social Entrepreneurs, ou encore les Global Shapers. Ces «communautés de champions» ont leur cérémonie annuelle. L’événement ne s’appelle plus le Davos Meeting, mais le Summer Davos. Il est organisé à Dalian et Tianjin, en Chine, et témoigne de la fascination de cette élite pour le régime de Pékin.

Un fantasme

Aujourd’hui, souligne Baldan, les mêmes objectifs de centralisation des données et de contrôle des populations sont développés en Europe par les instances de l’Union européenne via la numérisation de tous les domaines de la société: e-ID, monnaie numérique, dossier électronique du patient, etc.

Mais ce monde est, in fine, un fantasme. Les systèmes comme le crédit social sont frustratoires. Ils poussent les gens à la révolte et à une défiance vis-à-vis des pouvoirs. Ainsi se développe aussi, en parallèle, une prise de conscience de la nécessité de s’émanciper des tutelles en tous genres et de reprendre en main son destin. De ces prises de conscience naissent les révolutions intérieures et extérieures, mais aussi et surtout des initiatives locales visant à bâtir un autre monde. Et ceci est réjouissant.


Lire l’article sur le site Antithèse

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

3 Commentaires

@simone 13.06.2025 | 14h43

«Merci de rappeler ces deux précieuses interviews et de contribuer à maintenir ouvert le troublant dossier covid-19.»


@Philippe37 13.06.2025 | 15h44

«Bon... comme vous le savez peut-être, le terme "complotiste" a été inventé par la CIA en 1967 pour accuser ceux qui disputaient la validité du Rapport Warren, sur l'assassinat de Kennedy. Je crois que cela dit tout. 50 ans plus tard, renversons la perspective... et tout s'éclaire.
Sur la c-vid et le reste, les faits sont clairs, il n'y a évidemment plus rien à débattre. Seuls les politiques et les média, les milieux culturels pas en reste, font obstruction... on se demande bien pourquoi ! Merci à "bon pour la tête" d'y faire exception !
Martine Keller
»


@Maryvon 14.06.2025 | 10h50

«Merci pour cette petite piqure de rappel si j'ose le jeu de mots. A mon sens, c'est surtout l'impact psychologique sur la population qui aura été le plus préjudiciable. Les mesures prises pendant le COVID ont eu sur certains des effets dévastateurs, notamment sur la population la plus jeune mais aussi sur les plus âgés. Notre société globalement est devenue individualiste et surtout intolérante. Alors qu'en Suisse notre condition de vie est nettement plus facile qu'ailleurs et ce pour la plupart d'entre nous, les gens sont souvent sombres, renfermés et peu souriants. Si la tendance existait déjà avant le COVID, elle s'est amplifiée considérablement et semble s'installer définitivement. Il y a donc un avant et un après COVID. »


À lire aussi