A vif

La SSR, pour défendre la redevance, aime bien rappeler qu’elle diffuse des programmes dans les quatre langues du pays. Juste, mais non à parts égales. Il y a davantage de débats à la télé alémanique qu’à la TSR. Et du côté de la radio, les germanophones disposent d’une chaîne de nouvelles (SRF 4 News) sans équivalent en Suisse romande: des infos, suisses et internationales, bien présentées, 24 heures sur 24. Et une attention louable aux parties romande et italophone. L’autre jour, le correspondant de la SRF, la «Schweizer Radio und Fernsehen», établi à Lausanne, Philippe Reichen, consacrait un reportage aux embouteillages du dimanche entre Valais et Vaud. Avec des interviews des syndics concernés, d’une conseillère d’Etat, d’usagers habitués de cet itinéraire. Et une vraie réflexion sur les divers moyens de remédier à cette situation. Mieux que ne le fait la radio d’ici. Qui pour sa part donne en fait bien peu d’éclairages sur les préoccupations d’outre-Sarine et du Tessin. Ce serait pourtant sa tâche selon ses statuts. Plutôt que le manque de moyens, sans cesse mis en avant, c’est le relatif enfermement de certains journalistes qui borne le regard. A en juger par le défilé des notables cantonaux à l’émission Forum par exemple…