A vif

L’ambassade de Suisse à Paris est la plus belle de toutes. Un petit palais construit en 1705, doté d’un vaste jardin, au 142 de la rue de Grenelle, appelé autrefois l’Hôtel de Besenval. Du nom du baron Pierre-Victor de Besenval, commandant de la Garde suisse au XVIIIème siècle. Le bâtiment acquis par la Confédération en 1938 se trouve dans le quartier des ministères. Et voilà qu’à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques, il est chahuté, transformé, prolongé par une impressionnante construction provisoire: la Maison suisse. Elle accueille jusqu’au 8 septembre des expositions, des concerts gratuits… et des grillades, des vins de chez nous (malheureusement hors de prix!).

Grande opération de séduction pour donner envie aux Parisiens de nous découvrir. Tout est fait avec finesse, images, petits textes. Ce n’est pas la foule mais un public plutôt jeune qui paraît ravi de l’accueil. D’aimables personnes répondent à toutes les questions. Vraiment pas banale, cette offensive de charme. Un petit carnet d’aspect raffiné («Liaisons suisses») propose des pistes pour découvrir diverses régions, diverses curiosités. On est loin des campagnes d’affichage un peu lourdingues de Suisse Tourisme.

L’opération a dû coûter fort cher. Trois cantons l’ont soutenue, Genève, Vaud et Bâle. Présence suisse aussi bien sûr. Et de nombreux sponsors privés, Swatch en tête. Seul regret: que tout finisse avec les Jeux.