Culture / Patois, corsaire et gauchistes
«Quand la Suisse romande parlait patois», Passé Simple numéro 84, 42 pages.
Oui, la langue est un des instruments du pouvoir. Aujourd’hui, les patois ont presque totalement été éradiqués de Suisse romande au profit du français; le dossier de la passionnante revue Passé Simple donne quelques indications sur ce sujet. Dans ce même numéro, deux articles font le récit d'oppositions à l’ordre établi. Tout d’abord, il y a le flibustier lémanique «qui embarrassa Genève» au début du XVIIIème siècle. Joseph Dantal était Savoyard et, en 1705, il réussit un coup de maître: s’emparer de 20'000 louis d’or avec lesquels le duc français de Vendôme voulait payer ses troupes en Lombardie. En avril 1704, avec un modeste bateau de pêche, il avait déjà arraisonné un navire au large de Collonge-Bellerive. Il y a ensuite l’histoire des trois militants gauchistes vaudois qui hissèrent le drapeau du Vietcong au sommet de la tour de Notre-Dame, à Paris, en 1969. Il faudra ensuite un hélicoptère aux sapeurs-pompiers parisiens pour retirer l’insolente bannière. Si l’ancien trotskyste devenu macroniste Romain Goupil s’est «pavané» à la télévision en prétendant avoir participé à l’opération, il n’en est rien. Aujourd’hui, les trois militants sortent de l’anonymat et publient Le Vietcong au sommet de Notre-Dame, aux Editions Favre. Parmi eux, le vigneron de Begnin Noé Graff, dont on boira avec encore plus de plaisir les vins, surtout les rouges.
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