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Avez-vous ressenti un regain de libido à Noël? Avez-vous imaginé que la bûche fourrait sensuellement la dinde ou que le petit Jésus rayonnait au centre de la crèche comme le gland clitoridien au sommet de la vulve? «Sexe: voici pourquoi nous avons davantage envie de faire l’amour à Noël», titre le site aufeminin. «Selon plusieurs scientifiques, les fêtes de fin d'année seraient une période propice à l'excitation sexuelle. Les recherches Google liées au sexe explosent au moment de Noël dans près de 130 pays qui le célèbrent.» Cela tiendrait notamment à une ambiance positive, à une forte consommation d’alcool et au fait que «ceux pour qui le sexe est lié à la famille et à la reproduction peuvent se sentir inspirés pour créer ou agrandir leur famille.» «Et les Français et les Françaises confirment ce phénomène, puisque selon un rapport de l'INED publié en 2011, un pic de naissances pouvait être constaté fin septembre, ce qui correspond à une conception au moment des fêtes de fin d'année.» Voilà qui pourrait laisser penser que Noël éveille une sexualité très… traditionnelle, voire en latin.

Offrir un sex-toy…

Le Huffpost s’est quant à lui intéressé au sex-toy comme cadeau de Noël. «Il faut être au clair avec sa sexualité à deux», prévient le sexologue et docteur en psychologie Sébastien Garnero, car «ce cadeau n’est pas anodin». On voit ainsi qu’il est toujours aussi utile d’interroger un sexologue en matière de sexe, ne serait-ce que pour ce genre de bavasserie moralisante: «Le sex-toy doit être un plus dans un couple mais ne doit pas se substituer à une sexualité harmonieuse à deux.»

… ou s’amuser avec les décos de Noël?

«Pratiques sexuelles dangereuses: une gynécologue alerte sur l'utilisation de décorations de Noël en guise de sex-toys», nous rend attentifs le Midi Libre. «Les objets de Noël peuvent avoir des aspects contendants ou contenir des pièces pouvant casser lors de la masturbation, qui peuvent engendrer des blessures, des risques de traumas et qui ne sont tout simplement pas adaptés pour le vagin ou le rectum.» Sarah Welsh ajoute que les objets qui contiennent du sucre, les confiseries de Noël et autres aliments sont à proscrire pour toute pratique sexuelle. «Car cela perturbe l'écosystème délicat du microbiome vaginal et peut vous prédisposer aux infections des muqueuses.» Vous voilà prévenus… (Il n’y a pas que les pives en chocolat ou les personnages de la crèche qui peuvent être dangereux si introduits là où il ne faut pas: «Un octogénaire débarque aux urgences avec un obus de la Première guerre mondiale coincé dans l'anus, l'hôpital évacué», relate encore le Midi Libre dans un autre article.)

Fidélité, désir, infidélité, etc.

«A partir de combien d’années de relation l’infidélité devient-elle plus fréquente?», interroge TDN. «La réponse diffère qu’on soit un homme ou une femme. Pour autant, la réalité reste la même: la tromperie existe bel et bien.» C’est dingue ce qu’on apprend dans les médias! Ce qui est certain, c’est que lorsque «je pense à ma liste de courses pendant mes rapports sexuels» (Grazia), il y a comme un soupçon de désintérêt. Moi, en tout cas, ça reste l’inverse: je pense toujours à des rapports sexuels lorsque je fais mes courses. Ce qui ne m’empêche pas de continuellement m’interroger sur «le comportement à adopter pour avoir une vie sexuelle épanouie». La réponse de Psychologie est limpide: «Il ne faut pas voir ses activités sexuelles comme une corvée ou une “obligation conjugale”. Au contraire, les rapports intimes doivent être perçus comme un loisir pour avoir un impact positif sur la sexualité des deux partenaires.» Je vous le disais, c’est dingue ce qu’on apprend dans les médias! Plus sérieusement, Yahoo propose «comment gérer les différences de libido dans le couple?». Je n’ai pas lu l’article, car à mon avis la réponse est simple: par l’infidélité.

Quelques bonnes nouvelles

Parmi les bonnes nouvelles en matière sexuelle, il y a «La Barbade dépénalise l’homosexualité» (Seronet). «Les lois répressives en vigueur jusqu’alors à La Barbade pouvaient entrainer des peines de prison à vie pour des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Il reste, à ce jour, six pays dans les Caraïbes qui continuent de criminaliser les relations sexuelles entre adultes consentants du même sexe, tous des anciennes colonies britanniques: la Dominique, la Grenade, le Guyana, la Jamaïque, Sainte-Lucie et Saint-Vincent et les Grenadines.» Egalement une bonne nouvelle pour celles et ceux qui trouvent intelligent d’aller en vacances à Bali: «L’Indonésie rassure les touristes après un texte criminalisant le sexe hors mariage» (Le Devoir). «Les autorités indonésiennes ont cherché lundi à rassurer les touristes après les inquiétudes suscitées par un nouveau code pénal qui criminalise les relations sexuelles hors mariage. «Je veux m’adresser aux touristes étrangers en leur disant: “Venez en Indonésie, vous ne serez pas poursuivis par cet article”, a déclaré Edward Omar Sharif Hiariej, vice-ministre de la Justice et des Droits humains.» Comme quoi, il n’est pas plus con d’être touriste que d’être vice-ministre indonésien.

Et en 2023 ?

Rassurez-vous, je vais vous épargner «Les tendances sexuelles qui vont dominer 2023» (Flair). Par contre, voici en vrac quelques informations qui pourraient vous intéresser. «Non, votre clitoris ne va pas "disparaître" si vous arrêtez d'y toucher» (Neon), «Et si on tentait la pénétration immobile?» (Terra Femina), «L'orgasme de la gorge existe-t-il vraiment?» (auféminin), «C'est quoi l'odeur du sperme?» (Slate), «Faire l’amour pendant les règles: pourquoi? comment? risques?» (Santé Magazine)...

Alors, en 2023, faites comme bon vous semble avec qui bon vous semble, pourvu que ce soit des adultes consentants. J’en ferai de même…