Culture

Les morts, au Mexique, ne sont jamais tout à fait morts. Cela se vérifie plus que jamais dans cette bande dessinée de Frantz Duchazeau, qui nous avait déjà épatés avec Le peintre hors-la-loi. «Que ceux qui travaillent aux champs viennent aider, et s’ils n’y a pas assez de mains, qu’on déterre les morts!!!» Le commandant El Toro ne va pas être déçu. Il épuise les paysans en leur faisant construire sa maison, les maltraite, les fusille lorsqu’ils se révoltent. L’histoire se déroule au Mexique, après la révolution de 1910. Le Jour des morts va être celui de la vengeance pour ceux qui périrent de la main des oppresseurs. Les bourgeois, les religieux, les militaires vont être agressés par une armée de squelettes, «Que viva la revolución!!!» Tout ça tandis qu’Emiliano, le petit balayeur du cimetière, se morfond d’amour pour Malinche, laquelle se prostitue au commandant El Torro. C’est un récit en noir et blanc, avec des références intéressantes à l’histoire du Mexique et à sa culture. Les dessins de Duchazeau sont toujours aussi prenants. Une sacrément belle fantaisie macabre!