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Culture / Dracula, c’était lui


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«Lugosi», Koren Shadmi, Editions La Boîte à Bulles, 160 pages.



Bela Blaskó est né en 1882, dans le royaume de Hongrie. Dans la ville de Lugos, plus précisément, dont il s’inspirera pour créer son nom de scène: Lugosi, Bela Lugosi. Un nom que les cinéphiles connaissent bien puisque l’acteur devint célèbre en incarnant formidablement le comte Dracula dans le film de Tod Browning, en 1931. Depuis, Dracula c’est lui, les autres n’en seront toujours qu’une pâle imitation. La biographie en bande dessinée de Koren Shadmi retrace plutôt fidèlement la vie de Bela Lugosi, de sa fuite de Budapest, après la défaite de la République hongroise des conseils (communiste) en 1919, à son déclin américain dans les années 1950. Tout à la fois jaloux et infidèle, machiste, imbu de lui-même, colérique, alcoolique, toxicomane, Lugosi n’attire pas immédiatement la sympathie, mais pas l’antipathie non plus. Après son triomphe en Dracula, il refuse d’incarner la créature de Frankenstein et s’en mordra les doigts devant le triomphe de son désormais rival Boris Karloff. Cantonné dans les films d’horreur, il tournera à la fin de sa vie pour le réalisateur culte Ed Wood. A sa mort, en 1956, il sera enterré dans un de ses costumes de Dracula. Sort-il parfois de sa tombe? 

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