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Lu ailleurs

Lu ailleurs / La Chine prend pied en Europe centrale


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Le site «Courrier de l’Europe centrale» rapporte un fait révélateur. La prestigieuse université créée par George Soros a dû quitter la Hongrie pour Vienne. Et aujourd’hui se prépare à Budapest un campus chinois. Une première en Europe. La grande université Fudan de Shanghai (dans le top 40 des meilleures du monde) y ouvrira une succursale qui devrait accueillir 5000 étudiants, hongrois ou non.



Ceux-ci pourront y préparer des masters dans un nombre restreint de domaines: économie, relations internationales, médecine et ingénierie. Dans l’optique chinoise. Le gouvernement Orbán a déjà acheté les terrains. Et, pour la construction, souscrit à un emprunt d’environ 1,4 milliards d’euros à rembourser sur 10 ou 15 ans. Auprès de la Chine qui assurera la totalité des travaux: matériaux et main d’œuvre seront importés. L’administration du campus sera confiée à une fondation hungaro-chinoise, nommée Fudan Hungary Egyetem.

«Depuis le début des années 2010, la Chine fait face à un problème de surproduction : leur capacité de production de ciment, d’acier et autres matières premières a largement dépassé leurs besoins. … L’initiative des nouvelles routes de la soie (Belt and Road initiative) a été imaginée pour rentabiliser ces capacités et la main d’œuvre chinoise à l’étranger» explique l’économiste Krisztián Orbán (sans lien avec le Premier ministre). Ce projet de construction s’inspire d’ailleurs largement du projet de rénovation de la LGV Belgrade-Budapest, à la différence que ce projet ferroviaire sera mené de pair par une entreprise chinoise et une entreprise hongroise, en l’occurrence celle du milliardaire proche du pouvoir Lőrinc Mészáros. Le gouvernement Orbán précise que les exigences européennes sur l’ouverture des marchés «ne seront pas pertinentes dans ce cas précis».

Comme en Afrique et d’autres pays du sud et du centre de l’Europe, la Chine fait là une belle affaire. Sur le dos des contribuables au bénéfice de ce prétendu cadeau.


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