Média indocile – nouvelle formule

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Actuel / La contestation des «mesures sanitaires» n’en finit pas d’enfler en Suisse

Sarah Dohr

18 mars 2021

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Au cours des sept derniers mois, des rassemblements «anti-Corona» ont eu lieu dans plusieurs villes suisses. La revendication centrale vise à une plus grande transparence de la part du gouvernement. Une autre exigence est le droit de poser des questions dérangeantes et de recevoir des réponses. En plus, la grogne s’exprime à l’endroit des médias non critiques qui censurent les opinions divergentes. Outre les manifestations, ces mouvances commencent à s’organiser en collectifs sur les réseaux sociaux. Avec un point commun: après une année de «situation exceptionnelle», il faut pouvoir remettre en question la gestion de la crise, développer une nouvelle stratégie et obtenir des réponses. Tour d’horizon.



Le 29 août 2020, le premier grand rassemblement «anti-Corona», autorisé par le gouvernement zurichois, a lieu sur la Helvetienplatz. Par un temps pluvieux, environ un millier de personnes se sont rassemblées, un groupe hétéroclite. Le 12 septembre de la même année, un rassemblement a eu lieu devant l'ONU à Genève, sur la Place des Nations. Près de 2000 personnes se sont réunies. Comme à Zurich, il s'agissait d'un groupe mixte: enfants, grands-mères, parents, indépendants, des gens venus de partout. Deux semaines après, c'était à nouveau le tour de Zurich. Environ 1500 personnes rassemblées sur la Turbinenplatz. Ces premières manifestations zurichoises, organisées par le collectif «FRIEDvolles Einstehen für unsere Grundrechte und Demokratie» avec une femme emblématique dans le comité, Tatiana Chamina, ont été désignées par la presse comme un mouvement conspirationniste aux caractéristiques d'extrême droite. Mais depuis, l’eau a coulé sous les ponts et les mouvements contestataires des mesures sanitaires s’élargissent et il n’est plus aussi facile de les diaboliser.

Qu'est-ce donc qui pousse ces personnes à participer à un rassemblement anti-Corona? Que sont leurs revendications? Comment les collectifs et associations ont-ils évolué depuis l’été dernier?

Revendications multiples

Les questions et les demandes des participants sont très diverses. Certains parents s'interrogent sur la légitimité du port obligatoire du masque dans les écoles et les crèches. Les indépendants veulent comprendre comment la décision de blocage a été prise, sur quels déclarations, faits et experts le Conseil fédéral s'est appuyé et comment la Suisse peut sortir de cette crise. D'autres s'interrogent sur les conflits d'intérêts du personnel de la Task force Covid. La génération plus âgée veut savoir comment on en est arrivé à classer et à discriminer tous les plus de 65 ans comme des patients à hauts risques, et comment le gouvernement prévoit de résoudre ce problème lors de la prochaine pandémie. Certains soulignent que l'anxiété affaiblit le système immunitaire et reprochent au mode de communication du gouvernement d'attiser la peur au lieu de la réduire. D'autres encore se demandent comment un vaccin produit dans un laps de temps aussi court pourrait être sûr.

Et il y a clairement les vrais comploteurs, notamment ceux qui se prévalent du mouvement Q-Anon. On note aussi la présence de personnes qui préfèrent mettre l'accent sur le spirituel: l'amour prévaudra. Mais ce sont de petites minorités. Comme en 2019 lors de la grève des femmes, de nombreux mouvements se réunissent autour de la remise en question de la politique gouvernementale.

Les plus grands mouvements protestataires dans la rue

En Suisse allemande, le mouvement «Stiller Protest» a lancé sa première marche le 7 novembre 2020 à Zürich. Une cinquantaine de personnes a suivi l’appel à cette manifestation très particulière. Car toutes étaient vêtues de combinaisons de protection blanches et de masques, elles se promenaient dans les rues, attirant l'attention des gens sur les conditions actuelles à l'aide de panneaux, cherchant ainsi susciter la réflexion et l'autoréflexion. Pour elles, il est extrêmement important, en ces temps difficiles, de ne pas se contenter de suivre le discours unilatéral des médias et de ne pas faire une confiance aveugle à l’officialité. Depuis début novembre, ces collectifs organisent des marches autorisées dans différentes villes. Après Zürich, il y eut des marches à St-Gall, puis à Aarau, Zoug, Uri. Les dernières, organisées à Wohlen avec 3000 participants et à Coire avec 5000 personnes, montrent un intérêt grandissant de la population. Depuis mi-février de cette année, un groupe «Bonhomme blancs - Romandie» s’est créé. Ils reprennent les idées de leurs homologues alémaniques et organisent à leur tour des manifestations en Suisse romande. Ils ont contribué à la dernière manifestation autorisée à Neuchâtel le 6 mars de cette année, organisée par le mouvement citoyen du canton de Neuchâtel avec environ 2000 participants.

A mentionner aussi, le collectif «Aktionsbündnis Urkantone», fondé mi-novembre 2020 et qui se présente comme un groupe critiquant la politique sanitaire concernant la pandémie en Suisse, demandant le retour à la démocratie et liberté. Bien connectés, ils ont organisé des manifestations à Lachen le 21.11.20 (1000 participants), Schwyz le 9 janvier 21 (400 participants autorisé par le gouvernement) et viennent d’annoncer une grande manifestation avec des intervenants pour le 10 avril 2021 à Altdorf sur un terrain privé qui peut accueillir 10'000 personnes. Ils collaborent étroitement avec «Stiller Protest».

Nous avons parlé sur notre site de la nouvelle force référendaire, de l’association des «Les amis de la Constitution». Ce mouvement fut une des premières associations créées pour défendre les droits et la liberté des citoyens soumis aux lois d’urgences. Il est aujourd’hui présent sur tout le territoire suisse et compte près de 6'000 membres.

En Romandie, l’association «Mouvement Suisse pour la liberté citoyenne» est apparue après la manifestation à Genève du 12 septembre dernier. Ses statuts précisent que l’association a d’abord pour but de sensibiliser la population aux enjeux liés à la liberté individuelle, au respect du droit et de nos principes constitutionnels.

Pour atteindre ce but, l’association développe notamment des actions de sensibilisation de la population concernant la question des libertés individuelles et des droits, des événements publics: conférences, manifestations, campagnes d’information sur les médias sociaux.

Le collectif «Qui paie l’addition» avec la restauratrice lausannoise Frédérique Beauvois à sa tête, a mené aussi plusieurs actions. Rappelons-nous que le canton de Vaud a fermé les bistrots à deux reprises avant que le Conseil fédérale instaure la fermeture définitive le 26 décembre. On se souvient des tables vides, dressées sur la place de la Riponne le 10 novembre. Depuis, ce collectif qui rassemble les restaurateurs, essaie de créer un lobby pour intervenir auprès du Conseil fédéral pour demander une ouverture rapide des restaurants. Pour l’instant, sans succès.

En outre nombre de petits collectifs citoyens organisent des manifestations. Ce sont ici des personnes privées qui lancent sur les réseaux sociaux une marche comme celle du 13 février à Zürich, le 20 février à Sion, les 26 février à Genève, le 13 mars à Yverdon-les-Bains. Ce sont des actions non-autorisées, qui rassemblent les citoyens pour des marches spontanées à travers la ville, par petits groupes de cinq personnes, cherchant la discussion avec le public. Sans pancartes, sans revendications, juste pour passer du temps ensemble en compagnie des personnes qui partagent les mêmes préoccupations. A Zürich et Genève notamment, des énormes dispositions sécuritaires ont été mises en place par les autorités pour dissoudre ces rassemblements. La police anti-émeute a été mobilisées pour affronter de paisibles citoyens. Comme si ceux-ci étaient de nouveaux terroristes …

Les collectifs sur les réseaux sociaux

Mais tout ne se passe pas dans la rue. L’internet est une scène très active. Un nombre non-négligeable de collectifs y sont apparus. L’un des plus importants et significatifs est l’association Aletheia avec environ 1000 membres: surtout des médecins, de scientifiques, de thérapeutes, autres professionnels de la santé et sympathisants. Nous allons parler prochainement de cette mouvance et ses projets sur notre site.

«Mass-Voll» est un collectif créé tout récemment par de jeunes gens, dans la vingtaine, qui revendiquent l’arrêt des mesures sanitaires, refusant d’être «une jeunesse perdue», réclamant le droit au travail et à l’équilibre psychique. Après même pas un mois, ils réunissent déjà plus de 1500 membres.

Autre point sensible de rassemblement: le «Netzwerk Impfentscheid» qui a préparé une antenne romande, le «réseau choix vaccinal», tout fraichement créé en décembre 2020. Ils s’inquiètent du contexte de la crise sanitaire du Covid-19, et en particulier des programmes massifs de vaccination, au mépris du «principe de précaution» et des débats scientifiques sur ce sujet fortement controversé.

«Le collectif Réinfo Covid» quant à lui a été sous la forme d’une antenne suisse du collectif français «Réinfo Covid». Les participants sont issus de la corporation médicale et revendiquent le retour de débats scientifiques ouverts, basés sur des sources sérieuses et hors des conflits d’intérêts. Cela pour pouvoir développer des discussions constructives et informer convenablement la population.

Mobilisation aussi de côté des parents. Le mois dernier, un «collectif-parents» s’est créé avec pour but principal d’établir des liens, partout en Suisse, entre les parents soucieux du bien-être et de la santé de leurs enfants.

Quant au collectif «tous.ch» apparu en Suisse romande, il réunit des citoyens indépendants, préoccupés par le climat actuel de peur, d’opacité et de polarisation. Leur manifeste commence par ces mots: «Nous voulons un avenir dans lequel la confiance et le bon sens ont les premiers rôles. Nous voulons une démocratie qui responsabilise et unifie. Une gouvernance qui respecte les droits fondamentaux.  Nous voulons vivre heureux, ensemble.»

Enfin, plus étrange, on note l’apparition d’un collectif mystérieux sous l’étiquette «be5» qui met en exergue la pièce de 5 centimes, symbole de ralliement, de résistance et d’opposition à la répression et au contrôle exercé par les États contre les populations sous le faux prétexte de «mesures sanitaires». Nous n'avons pas réussi à savoir qui est derrière cette initiative.

Les journalistes

Outre ces mouvements animés par des particuliers, il faut remarquer aussi que des journalistes s’activent aussi pour donner des informations autres que les directives émis par le gouvernement. Dans un contexte plus tôt hostile à leur égard, ceux-ci ont créé leurs propres sites internet et/ou leur chaine youtube. Citons ici le site www.dieostschweiz.ch, à l’initiative de Stefan Milius, et www.corono-transition.org, de Christoph Pfluger. En Suisse romande, Serena Tinari et Catherine Riva, deux journalistes d’enquête spécialisées dans l’investigation des sujets de santé et l’enseignement de méthodes d’enquête dans ce domaine éditent des informations sur leur site Re-Check. L’autorité de ce site d’information est largement reconnue. Amèle Debey, qui développe son site internet L'impertinent fait aussi partie de ces journalistes qui gardent l’esprit critique. Tout comme Slobodan Despot qui prend de la hauteur philosophique et politique sur son site Antipresse.

Et maintenant?

Les Suisses ne sont de loin pas les seul à contester les mesures sanitaires. Depuis des mois, des importants mouvements se multiplient en Autriche, Allemagne, Australie et bien d’autres pays. Comme en Suisse, les citoyens demandent des comptes aux gouvernements à l’égard des vaccins, les confinements et surtout un retour de la liberté et démocratie. Le collectif ISOFIA a réussi à déterminer une date commune pour amener la parole dans les rues des capitales et exprimer les mécontentements des mesures sanitaires. La date est fixée au 20 mars, pour les Suisses à Berne. Cet appel a fait le tour de tous les collectifs suisses qui appellent à la mobilisation. Nous pouvons être curieux de voir combien de monde sera présent à Berne ce week-end et quel impact aura cette mobilisation sur notre gouvernement.

Car le nombre de citoyens Suisse qui pense que notre démocratie, qui est censée assurer la transparence des décisions et leur évaluation dans le futur, est mise à mal, y compris les libertés individuelles. Et ce sont là les valeurs qu’ils comptent défendre.

Affiche vu à Vevey © Sarah Dohr

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

21 Commentaires

@brigo 18.03.2021 | 09h13

«Il serait aussi intéressant de signaler que plusieurs actions en justice sont diligentées par des groupements d’avocats en Europe et aux USA (Class Action), comme, par exemple, Reiner Fuellmich et son équipe.
»


@Ph.L. 18.03.2021 | 10h10

«Très bon papier de Sarah Dohr qui met en lumière la "mission" particulière de "Bon pour la tête" dans cette sorte de "pravdatisation" des médias ordinaires à laquelle nous assistons, le pire exemple étant peut-être celui de la RTS avec son TJ de 19h30 qui se rapproche de plus en plus de la télévision propre aux défuntes "démocraties populaires" de l'est européen stalinisé - distillant le même ennui grisâtre, d'ailleurs.
Cela dit, on peut se demander si la propagande dont nous sommes abreuvé-e-s ne vise pas essentiellement à nous faire oublier un scandale qui crève les yeux : le système de santé public qui pèse de plus en plus lourd dans nos budgets, notamment à travers l'assurance maladie obligatoire qui ne cesse d'augmenter, est incapable de soigner correctement la population en temps de pandémie (et peut-être même dans les temps ordinaires d'une grippe saisonnière un peu forte). De fait, on voit très peu d'articles sur cette problématique absolument cruciale.»


@Richard Golay 18.03.2021 | 13h30

«Merci pour cet éclairage et bravo à BPLT.»


@Yves 19.03.2021 | 10h27

«L'article aurait été plus honnête s'il avait livré une estimation du poids politique réel de ce foisonnement de groupes se disant opposés aux diverses mesures. Comme dans les années 1960 lors de l'éclosion de multiples groupes d'inspiration marxiste, il confond le nombre d'organisation avec leur soutien réel dans la population. Or, les derniers sondage tendent à montrer que l'adhésion à ces mouvements de contestation, bien réelle, restent minoritaire (vire très minoritaires!) dans la population. En fait, il y a les réalités que l'on veut voir, et le reste. Cet article met surtout en lumière le refus constant des adeptes de la contestation d'accepter leur marginalité dans le débat en cours.»


@Fabien77 19.03.2021 | 12h31

«Merci à BPLT pour votre article qui met en lumière divers mouvements de contestation, dans une période ou la contestation politique n'est pas souhaitée.

@ Yves : Pourriez-vous communiquer les sondages que vous mentionnez ou indiquer les instituts qui les ont réalisés ? Cela permettrait de se faire un idée à quel point ils sont représentatifs.
Merci
»


@Yves 19.03.2021 | 14h32

«@fabien77 Le sondage auquel je me réfère est celui de la RTS publié hier. Il n'a pas pu vous échapper.»


@Logonaute 20.03.2021 | 20h59

«@Yves
Et le même sondage montre également qu'en dépit d'un intense et quotidien lavage de cerveau et d'une politique officielle de la terreur, de plus en plus de gens prennent conscience des dérives inacceptables de l'Etat autoritaire. »


@phaber 21.03.2021 | 10h27

«Une chose est sûr, aucun pays n'a trouvé d'autres solutions que celles actuellement misent en place à tour de rôle. A quoi bon manifester et s'opposer ? Vaccinez-vous et en vitesse, c'est pour le moment la seule solution. Ou alors proposez d'autres solutions, mais intelligentes svp. »


@Chriscriss 21.03.2021 | 10h27

«Merci de tout coeur Sarah pour cet article - et énorme travail! - qui me met du baume au coeur... Faisant partie de ceux qui se sont tellement fait souffler dans les bronches par leurs amis et anciens collègues pour avoir exprimé leurs doutes sur les mesures anti-covid et souhaitaient élargir le débat, je me suis murée cette dernière année dans un long silence, me concentrant sur mon équilibre intérieur... Je constate en tout cas dans mon entourage que beaucoup de personnes qui ne me parlaient plus reviennent doucement, commencent à oser manifester leurs doutes et questionnements. Quelque chose respire encore... C'est vraiment très important que BPLT continue à divulguer des informations (comme celui-ci ou l'excellent article de Guy Mettan) qu'on ne trouve plus ailleurs et qui ne relèvent pas d'un complotisme simplificateur. Ils nous permettent de renouer avec notre discernement, de retrouver notre souveraineté. MERCI, longue vie aux indociles!»


@Fabien77 21.03.2021 | 12h42

«@Yves.
Je ne sais pas de quel sondage de la RTS vous parlez. Je n’écoute plus ce média, car à mon sens, il a perdu beaucoup de son objectivité, depuis le début de la crise Corona.
Vous référez-vous à ce sondage ? https://www.rts.ch/info/suisse/12055840-une-majorite-de-la-population-veut-rouvrir-les-restaurants-selon-un-sondage-ssr.html
Marginaliser les protestataires est une erreur, surtout dans un pays "démocratique".
Si l’on observe les événements des mois passés, on peut se rendre compte que la contestation est principalement une contestation d’ordre politique et non une contestation d’ordre idéologique.
Le référendum contre la loi Covid en est un exemple : plus de 90'000 citoyens ont signé ce référendum dans un intervalle réduit à trois mois, contre un an usuellement. Des contraintes qui ont été imposées par le degré d’urgence de la loi Covid et les mesures associées.
Un autre élément soulignant une contestation croissante d’ordre politique est la pétition lancée par un parti politique majeur du pays, pour exiger l’assouplissement des mesures au 1er mars 2021. En l’espace de quelques jours, ce sont 295'000 voies qui ont été récoltées : https://www.lematin.ch/story/ludc-depose-ses-petitions-anti-confinement-a-berne-222039283239. Il s’agit tout de même de 3.4% de la population du pays qui a répondu à cet appel.
Hier, ce sont 8'000 manifestants à Liestal qui ont été recensé par la police. D’autres sources parleraient même de 10'000 personnes. Un chiffre qui dépasse les 1’000-2'000 manifestants observés en mai 2020 à la Bundesplatz. Il s’agit d’une prouesse, dans un climat étouffant presque toutes les manifestations d’ordre politique.
Le 13 juin, la contestation passera par les urnes. Les sondages devront laisser place à une autre réalité : celle du peuple.
Cordialement à vous
»


@bonpourmoi 21.03.2021 | 19h08

«N'empêche que si on se renseigne bien, il est évident que si on vivait normalement depuis le moi de juin 2020 le résultat aujourd'hui de la santé des gens serait le même !!! Mieux encore ! Alors il faut que les gens aient le courage de vivre...qu'il prennent conscience qu'ils appartiennent à la VIE...»


@Eggi 22.03.2021 | 23h04

«Bien sûr, on trouvera toujours quelqu'un -et même quelques-uns- pour contester les décisions politiques. C'est la démocratie, mais celle-ci s'exprime légalement non dans les manifestations de rue ni sur les réseaux sociaux, mais par l'entremise d'élus (que l'on peut renvoyer à la fin de chaque législature) et dans les urnes à la suite de référendums et d'initiatives. Tout le reste n'est que vaine agitation et tempête dans un verre d'eau...»


@moretet53 23.03.2021 | 15h11

«Il faut aussi préciser l'alternative: fermer les hôpitaux aux malades du COVID pour pouvoir soigner les autres malades et laisser mourir chez eux ceux qui sont atteints par une forme grave du COVID, sachant que les hospitalisations représentes 20 % des personnes infectées chez les plus de 80 ans, 17 % chez les 70-79 ans, 8 % chez les 60-69 ans et 3% chez les 50-59 ans.»


@Fabien77 24.03.2021 | 12h01

«@Eggi
Vous semblez définitivement restreindre certains droits fondamentaux inscrits dans la constitution, du moment ou il s’agit de contestations d’ordre politique.
Art. 16 (2) : Toute personne a le droit de former, d’exprimer et de répandre librement son opinion.
Art. 22 (1) : La liberté de réunion est garantie.
Certes, l’Art. 22 est étouffé depuis 1 an par la loi Covid.

Les réseaux sociaux sont utilisés aussi bien par les deux parties (pro/contra Covid) et sont des outils de communication actuels. Les propos haineux et diffamatoires n’ont rien à faire sur ces plateformes, ni même dans les médias officiels.
Nos politiques (dont Monsieur Berset), des membres de la task force (dont C. Althaus avec ses milliers de tweets) tweetent ou ont régulièrement tweetés pour partager leurs visions à la population. Dès lors, dans un état démocratique, il serait équilibré que l’opposition puisse également user de tels moyens de communication.
»


@Fabien77 24.03.2021 | 12h09

«@moretet53
Alternative à quoi ?»


@Pipo 25.03.2021 | 13h54

«Bravo pour cet article et 100 o/o d’accord avec le commentaire de Chriscriss.
Je pense que malheureusement seules des manifestations de masse ( pas seulement chez nous) pourront peut-être faire changer les choses. Il ne s’agit plus d’une crise, qui par définition est limitée dans le temps, mais d’une situation qui dure depuis plus d’ année et n’est peut-être pas prête de s’éteindre.Quand est - ce que les décideurs et conseillers officiels comprendront que seules des mesures simples et proportionnées seront supportables sur le long terme? Ces mesures sont proposées depuis longtemps par des scientifiques et médecins « dissidents « : protections ciblées sur les personnes à risque, lavage fréquent des mains , aide des vaccins ( mais pas pour les jeunes !).
Quand bien même les mesures prises, aux conséquences sociales catastrophiques, auraient une certaine efficacité, ce qui est très discutable et très contesté médicalement, il n’est pas admissible de continuer à les maintenir pour sauver à tout prix les plus âgés au détriment de la majorité de la population. Je rappelle que, même s’il existe des cas de Covid grave ou prolongé chez des plus jeunes la médiane des décès est de 85 ans environ. Même si l’on fait peur à la population avec la surcharge éventuelle des soins intensifs il devrait toujours y avoir de la place pour les cas sévères des plus jeunes.
Encore une fois bravo à BPLT pour vos articles critiques concernant cette pandémie.
Dr P. Flouck, médecin retraité


@moretet53 25.03.2021 | 18h03

«@Fabien77: alternative aux mesures sanitaires préconisées et prises par les autorité.»


@Philippe37 26.03.2021 | 07h56

«Bonjour, de bons articles mais avec cette nouvelle formule il doit y avoir un bug. Sur l’iPhone ce texte saute en permanence et cela le rend illisible.»


@Bogner Shiva 212 26.03.2021 | 09h47

«Comme c'est étonnant, la Suisse n'est en rien différente des autres pays, ayant à sa disposition différents corps de répression. Mais...le jour où les gastéropodes en fin de vie qui caractérisent l'état d'esprit des habitants de ce pays sortiront de leur léthargie (on peut rêver non ? ) Et que tous les acteurs de cette pièce à laquelle nous n'avons demandé de jouer vont demander des comptes à ceux qui sont censés avoir le script de la mise en scène vont demander leur dû...nous constaterons que par certains côtés nous n'avons rien à envier aux pays qui nous entourent !!! La question n'est pas si...c'est quand !!! Des personnages aussi sinistres que cyniques vont devoir s'expliquer je pense à Maurer & Co, Parmelinpinpin aussi. Des parlementeurs idem...et les propos lénifinants, que dis-je abrutissants distillés par nos autorités ne peuvent pas continuer à soutenir cette transe quasi hypnotique à laquelle nous sommes soumis jours et nuits...un jour ça va péter grave !!!»


@Fabien77 26.03.2021 | 10h02

«@Philippe37
J'observe le même problème sur PC Windows 10.
»


@Fabien77 26.03.2021 | 10h11

«@moretet53
Votre alternative sonne quelque peu moyenâgeuse… Elle ne tient d’ailleurs nullement compte d’un facteur essentiel : le taux réel de patients en soins intensifs. Pour plus de transparence, je vous invite à consulter : https://www.covid19.admin.ch/fr/hosp-capacity/icu?time=total
Mieux vaudrait soutenir la prévention plutôt que la répression.
La prévention passe premièrement par une hygiène de vie saine et non par le port de masques à tout vent.»


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