Analyse / Et enfin vint la deuxième vague tant attendue!
Oui, il faut se protéger, garder la distance sanitaire, se laver les mains, respecter les gestes barrière, porter systématiquement le masque en public dans les lieux fermés, éviter la promiscuité et les grands rassemblements. Mais non il ne faut pas paniquer, il faut garder la tête froide, conserver ses relations sociales, voir sa famille et ses amis, continuer à penser, à agir et à (se) poser des questions.
On l’annonçait depuis juin, on l’attendait, on l’espérait même, et enfin elle vint, la fameuse deuxième vague. Il fallait voir avec quelle gourmandise les apôtres du désastre, les jouisseurs de la catastrophe, les prophètes du malheur ont pu se délecter en voyant enfin les courbes des «contaminations» prendre l’ascenseur.
Certes, la courbe des hospitalisations en soins intensifs, et celle des décès (mais on ne s’en plaindra pas), restent encore désespérément poussives. Mais qui sait, avec un peu de chance, elles finiront par bouger elles aussi.
Car il ne faudrait tout de même pas que les «complotistes», les «coronasceptiques», les rebelles du masque et du confinement, ou simplement les citoyennes et les citoyens qui posent des questions sur la gestion de cette crise et la prise du pouvoir par une nouvelle classe d’experts sanitaires et de politiciens ravis de pouvoir à nouveau serrer la vis à la population et justifier l’état d’urgence, puissent avoir raison.
Il s’en est fallu d’un cheveu!
Or donc nous voici à nouveau à deux doigts du confinement. On risque d’entrer dans ce nouvel hiver comme on était sorti du précédent, avec la trouille au ventre, les délateurs debout derrière leurs rideaux, les justiciers du net et des médias prêts à dégainer leurs tweets et leurs statistiques vengeurs contre les potentiels hérétiques.
Préparons les bûchers, on trouvera bien des victimes à immoler.
J’exagère? A peine.
Il faut donc répéter quelques évidences. Oui, il faut se protéger, garder la distance sanitaire, se laver les mains, respecter les gestes barrière, porter systématiquement le masque en public dans les lieux fermés, éviter la promiscuité et les grands rassemblements.
Mais non il ne faut pas paniquer, il faut garder la tête froide, conserver ses relations sociales, voir sa famille et ses amis, continuer à penser, à agir et à (se) poser des questions.
Car, in fine, on s’apercevra, et je le maintiens ici dans ces circonstances pénibles au risque de me faire conspuer par les sectateurs du nouvel ordre sanitaire, que ce virus n’aura guère été plus dangereux qu’une grosse épidémie de grippe malgré les immenses dégâts psychiques, économiques, sociaux et politiques qu’il aura causés dans nos braves et beaux pays d’Europe.
Or c’est à nous qu’il incombe de faire en sorte que ces dégâts sociaux soient les plus limités possibles. On ne peut pas compter sur les élus dans les exécutifs, ni même dans les parlements. Pour l’anecdote, j’avais déposé une modeste résolution au parlement genevois pour demander des explications sur l’impréparation du début (manque de masques, de respirateurs, de gel hydroalcoolique) et les incohérences du discours médical et politique (pourquoi les mêmes ont pu dire que le masque était inutile et mauvais dans un premier temps, puis nécessaire et obligatoire en milieu fermé dans un second temps). Résultat: volée générale de bois vert, crime de lèse-majesté, et bien sûr soupçons de négationnisme et complotisme!
Voilà l’état d’esprit de la majorité des élus, de quelque bord qu’ils soient.
C’est donc à nous-même, comme être humain de chair et d’os et comme citoyen, de faire en sorte que ce virus ne contamine ni notre corps ni, surtout, notre esprit.
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
11 Commentaires
@Choui65 27.10.2020 | 06h34
«Votre média porte tellement bien son nom ! Je le commente sans relâche depuis que j'y suis abonnée : quel bien cela fait de lire, ailleurs que sur des blogs conspués, des analyses qui corroborent ce que je pense du traitement de cette crise depuis son début et de l'attitude hystérique de tant de bien-pensants, médias inféodés aux pharmas inclus. »
@stefans 27.10.2020 | 08h30
«Si même Mettan s'y met, où va le journalisme...
Nous souhaitons tous que les populations affectées par cette pandémie se relèvent au plus vite, puissent retrouver des habitudes sociales absolument essentielles et ne vivent pas avec la peur au ventre. On comprend bien l'élan vital qui anime l’article... mais quel charabia contradictoire, quelle cacophonie indigeste et factuellement fausse, avec force adjectifs excessifs. Trump n’aurait pas fait mieux. Il faut 10 secondes pour mettre le feu, mais une journée pour l'éteindre... je n'ai pas une journée, juste quelques minutes.
En tant que professionnel de la santé je dois avoir des notions élémentaires que vous n'avez pas (désolé de faire partie de l'élite, puisque c'est ainsi que l'on méprise ceux qui ont acquis un peu de connaissance dans un domaine, sanctionné pourtant par des examens).
D'abord je ne me réjouis de rien, je n'espère rien, mais comment diable peut-on débuter ainsi un article, en prenant plaisir à dire que le remplissage des soins intensifs sera une joie pour certains ! C'est du deuxième degré à deux balles ? Quant à la deuxième vague (passons sur le titre infect), rien de nouveau, je suis comme nombre de spécialistes malheureusement parfaitement conscient depuis la mi-mars qu'une deuxième vague allait venir en automne si la population n'appliquait pas quelques mesures élémentaires car j'ai des notions d'épidémiologie qui vous font défaut. Je suis aussi au fait que la mortalité de la grippe n'est en rien comparable au covid, qui est le point absolument irritant de votre ovni journalistique... la communauté médicale, et la revue médicale suisse en atteste, pour ne citer qu'elle, met en garde que comparer le covid et la grippe saisonnière serait comme comparer des pommes et des poires. On estime que le covid tue environ 5 à 10 fois plus que la grippe. Car les décès de la grippe sont en fait estimés et sous-évalués, par contre les décès par covid sont mesurés et sous-estimés.
Alors insinuer que les rebelles du masque sont des héros posant de bonnes questions et que c'est d'un cheveu qu'ils n'ont pas eu raison, m'inspire une réelle colère.
Malgré les mesures de confinement, on en est à presque 1.2 millions de morts à ce jour (l'année n'est pas terminée), et depuis peu (sauf à être aveugle) l'augmentation des cas est plus abrupte que ce printemps. Aucune comparaison avec une grippe saisonnière. Je vous laisse imaginer sans mesures aucune de confinement ce printemps, le nombre de morts bien supérieur qu'il y aurait eu.
Et ceci sans compter que certains pays comme la Chine ou l'Inde n'ont pas pu-voulu révéler le véritable nombre de morts.
Grippette Mr Mettan ? A combien de morts vous commenceriez à prendre le covid au sérieux ? Et à accuser les autorités de laxisme et de génocide ?
Pire, bien pire, le système hospitalier est fortement perturbé lors de ces flambées de covid, et ne l'est pas lors d'une épidémie classique de grippe. Vous vous n'arpentez pas les couloirs des hôpitaux qui se réorganisent et ont toutes les peines du monde à soigner les nombreux patients non-covid qui ont des besoins de soins urgents. Double punition donc pour ces patients. Il vous faut quoi pour ne pas voir l'emballement des cas depuis quelques semaines ? La seule chose qui sauve votre article inutile, pour ne pas dire plus, c'est votre liste des gestes de sauvegarde. Mais je me demande bien pourquoi vous les incluez, vu que nous affrontons une simple grippette... crevons, citoyens, Mr Mettan ne craint pas les virus en goguette.
Au final, je rappelle aux tristes négationnistes de la mortalité du Covid (sans entrer dans les conséquences pathologiques à long terme encore inconnues), que si ces gestes étaient respectés par tous, nous n'en serions pas là, nous n'aurions presque aucune propagation du virus. Et nous pourrions voir nos proches et amis, sans peur au ventre.
Soyons clairs : personne ne veut le malheur des autres et personne ne se réjouit des mesures à introduire, personne ne rit des conséquences psychologiques et économiques, mais il est du devoir des autorités de protéger et des soignants de soigner... En attendant les vaccins...
Bref, il fut un temps où Mettan écrivait factuellement, sans populisme aucun, avec rigueur ! Mais les temps sont à la provoc et aux envolées lyriques dignes d'une foire aux auto-tamponneuses, qui mixent avec facilité liberté individuelle, paranoïa du contrôle étatique, verve poétique, caricature en vrac des politiques et des experts, et évidemment fausses affirmations, en l'occurrence médicales.
Merci Donald et autres bonimenteurs qui font que même de bons journalistes en oublient l'essence de leur métier : the facts, just the facts...
»
@Jack MacHost 27.10.2020 | 09h35
«Bravo et merci!
Enfin un article équilibré.
Y en a marre des hurlements, que ce soit les autorités qui veulent nous enfermer à la cave ou des opposants primaires qui ne savent que dire non sans rien proposer de concret.
Oui, il faut vivre et prendre ses précautions.
De la même façon que l'on prend sa voiture, on met la ceinture et on adapte sa vitesse aux conditions.
Juste pas d'accord avec vous concernant l'impréparation.
C'est exact, nous n'étions pas préparés.
Mais préparés à quoi? C'est facile maintenant de dresser un constat, mais qui pouvait savoir la forme que prendrait le crise? Avec des troubles gastriques, on aurait eu besoin de couches.
N'oublions pas non plus la grippe aviaire, tout ce qui avait été fait pour rien et les avalanches de critiques à l'époque.
J'en profite pour vous féliciter de l'article précédent sur le politiquement correct.
Continuez de nous régaler comme cela.
Au plaisir du prochain.»
@Ph.L. 27.10.2020 | 10h06
«Relire d'urgence "KNOCK" de Jules Romain, qui n'est pas une "pochade", loin s'en faut, mais une pièce très précise et très rigoureuse sur le totalitarisme, en fait... Il y a un excellent DVD du film de René Chateau, avec l'inoubliable Jouvet (une des premières apparitions de Louis de Funès dans un petit rôle grotesque...) dans le commerce, sinon sur Youtube :
https://www.youtube.com/watch?v=LU1emikjCYI»
@Richard Golay 28.10.2020 | 09h03
«"Car, in fine, on s’apercevra, et je le maintiens ici dans ces circonstances pénibles au risque de me faire conspuer par les sectateurs du nouvel ordre sanitaire, que ce virus n’aura guère été plus dangereux qu’une grosse épidémie de grippe malgré les immenses dégâts psychiques, économiques, sociaux et politiques qu’il aura causés dans nos braves et beaux pays d’Europe."
Merci Monsieur Mettan pour oser dire publiquement la réalité de cette épidémie que chacun peut vérifier en allant prendre connaissance des données statistiques de la mortalité en Suisse (1). Nos autorités et nos médias mainstreams ne veulent toujours pas le reconnaître. Ce serait pour les premières devoir admettre leur impréparation alors que c'est leur responsabilité et pour les seconds qu'ils ont presque tous fait le choix depuis longtemps de jouer avec nos émotions plutôt que de nous informer.
(1) https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/sante/etat-sante/mortalite-causes-deces.html»
@Rigou 28.10.2020 | 09h37
«Bonjour à tous les lecteurs de Bon pour la tête. Je vous conseille vivement de prendre le temps d'écouter le débriefing de Laurent Toubiana.
https://www.youtube.com/watch?v=0pDmFDauE8A
»
@jfrere 01.11.2020 | 09h34
«Appeler la remontée habituelle des viroses saisonnières en automne une deuxième vague relève du fanatisme sanitaire. Merci pour votre excellent article, n’en déplaise aux trouillards ou aux bien-pensants.»
@automne 01.11.2020 | 10h58
«Merci pour ces mots! J'adhère à 100% Il faut informer et informer: Il faut rappeler qu'aujourd'hui l1er novembre 2020, l'office fédéral de la Statistique indique un taux de mortalité de 0,0228 %. Oui, vous avez bien lu: 0,0228%. Et parmi ces décès, la moyenne d'âge est de 78 ans. Non, ce virus n'est pas mortellement dangereux, ce sont les mesures appliqués et imposées qui sont mortelles!
»
@Antonia 01.11.2020 | 13h16
«Cet article m'a laissée perplexe. Trop simpliste, trop enflammant, trop réducteur.
Oui, c'est lassant et un peu effrayant. Oui, les masques sont inconfortables, Oui, j'en ai assez de devoir constamment penser à mes mains et à mes distances. Oui, d'accord, ce n'est Ebola, mais non, je n'ai vraiment pas envie d'attraper ce virus que je ne considère pas être une simple grippe de plus. Et, surtout, je suis reconnaissante d'habiter un pays qui n'envisage pas de laisser ses malades mourir, étouffés, devant des hôpitaux bondés. »
@Pap'Alain 01.11.2020 | 14h49
«
Média indocile, programme au départ vivifiant. Mais à force de vouloir être à tout prix indocile, on en devient indigent et, surtout, M. Mettan, vous ne faites qu'en rajouter à la cacophonie ambiante. Vous avez le droit d'être ignorant en matière d'épidémiologie ; mais, pour autant, ce droit ne vous autorise pas à dire n'importe quoi en reprenant de manière convenue et .. docile (!) les propos des râleurs à l'ego contrarié par des mesures dictées par la solidarité et le respect mutuel ; même si, il faut bien le dire, ces mesures ne semblent pas animées par la rigueur que nous pourrions attendre de nos autorités... Alain Frrei
»@Wolana 02.11.2020 | 11h35
«Si vous faisiez plutôt un article sur les vraies statistiques des morts en hôpital largement sous évaluées. Si vous alliez faire un tour aux soins intensifs. 1jour de travail pas 5 min... Vous prendriez soin d’avertir les gens sur les conséquences à long therme , des cicatrices qui restent dans les poumons... Les jeunes et vieux inconséquents iraient moins en faire la fête ds des lieux cachés...ça m’énerve tellement que j’ai envie de quitter le journal!
Sylvie Aubry »