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Chronique

Chronique / Comment les hommes osent-ils?


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La parole des femmes s'est-elle suffisamment libérée?



L’arsenal juridique mis en place pour les défendre contre le harcèlement est-il adapté à des situations beaucoup plus retorses qu’il n’y paraît et qui profitent encore largement aux hommes? Il faut y remédier au plus vite dans un souci de justice et d’égalité dont nous sommes encore à des années-lumière. Trop d’exemples me viennent à l’esprit pour que je les énumère tous. Je me bornerai à en citer trois.

Le premier concerne l’homme qui incite, souvent insidieusement, sa compagne à consulter un psychiatre ou un psychanalyste, l’amenant ainsi à douter de son intégrité psychique. Une stratégie habile pour asseoir son pouvoir sur elle, voire pour s’en débarrasser, car chacun sait que les psys ne lâchent pas souvent leur proie, certains prétendant même que toute forme de sexualité est harcelante et ne se gênant pas pour mettre des théories fumeuses au profit de leur libido. L’époux ou l’amant qui use de moyens aussi perfides pour assujettir un être d’une sensibilité si délicate ne mériterait-il pas d’être lui aussi poursuivi par la justice?

Deuxième exemple. Toutes les femmes savent d’expérience qu’elles ont été soumises à un chantage odieux du genre: si tu ne veux pas te donner à moi c’est parce que je suis noir, arabe, juif, infirme ou déclassé socialement, leur a laissé entendre le vil séducteur. Jouant sur une corde sensible, celle de la culpabilité, elles se sont parfois laissées entraîner dans des relations tortueuses où la prétendue victime devenait leur bourreau. Avec l’afflux de migrants, il serait temps d’aborder ce sujet tabou et d’envisager un délit de «mendicité sexuelle».

Troisième exemple. Les adolescentes par manque d’expérience, malice ou curiosité malsaine, sont des proies faciles pour des prédateurs qui ont l’âge de leur père. Certes, les pédophiles sont à juste titre punis, mais qu’en est-il des vieux beaux qui attendent, tels des vampires assoiffés de sang, que leurs futures victimes aient atteint la majorité sexuelle? Certes, il peut y avoir une attirance réciproque, mais le rapport de force est toujours du côté de l’homme. Et c’est bien cela qui est intolérable. Là aussi la justice devrait pouvoir intervenir. Que dis-je? Elle le doit. J’ai vu trop de destins brisés de jouvencelles naïves et passionnées pour ne pas m’indigner. D’autant que sur le thème: «Blanches colombes et vilains messieurs», le cinéma n’a cessé de faire une propagande éhontée pour des rapports entre de pures jeunes filles et de vieux baroudeurs. Peut-on laisser les choses en l’état quand, comme le Président Macron, on met la cause des femmes au centre de nos préoccupations? Qu’un vieux porc comme Donald Trump dirige les États-Unis en dit long sur les combats que nous avons à mener. Ne tardons pas!

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

4 Commentaires

@Lagom 20.05.2018 | 21h13

«Excellent article qui mérite une diffusion à grande échelle y compris dans les écoles.»


@lys 22.05.2018 | 19h06

«Qu'on arrête de tout attendre de la justice et des lois ! c'est bien plutôt le contrôle
social et l'éducation qui doivent être renforcés.»


@Sev 22.05.2018 | 22h23

«Bonsoir, je suis d'accord avec tout ce que vous dites, mais ce qui me perturbe, c'est qu'en inversant les rôles, il me semble que ce pourrait être vrai aussi : les femmes disent-elles moins souvent à leurs hommes d'aller voir un psy ? Sont-elles moins manipulatrices et culpabilisantes que les hommes ? N'arrive-t-il pas aussi à de jeunes hommes d'être victimes de cougars ? Je suis d'accord qu'il faut se battre pour plus de justice, mais je questionne le fait de lier ce thème au genre.»


@stef 09.06.2018 | 14h10

«Les femmes sont tout aussi manipulatrices que les hommes.

Vouloir tout contrôler est illusoire et malsain...»