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Culture / Un instinct de mort et de manipulation à (re)découvrir


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«Basic Instinct», Paul Verhoeven, avec Sharon Stone et Michael Douglas, 1992, 130 minutes.



Disponible depuis le mois dernier sur la plateforme Netflix, ce petit chef-d’œuvre de thriller érotique a encore tout un public à conquérir. En effet, âgé de trente ans, Basic Instinct n’a pas pris une ride. S’il conserve le charme propre au film des années 90, qui sont assez anciens pour ne pas s’embarrasser des exigences politiquement correctes de beaucoup de films actuels mais assez modernes pour montrer à l’écran une réalité crue dans la nudité et le sang, ce film a tous les codes pour plaire encore aujourd’hui et sans doute encore plus aujourd’hui qu’à l’époque. Alors que Netflix foisonne de séries, de thrillers et de films policier, la qualité de l’énigme de Basic Instinct et sa tension seraient capable de détrôner les longs-métrages les plus addictifs. Celui-ci a le génie, comme peu dans son genre, de mener son spectateur sur de fausses pistes vraiment du début à la fin. C’est presque à n’y rien comprendre. Jusqu’au dernier plan, où tout semble clair, et où pourtant tout un tas de questions surgissent. La trame peut se vanter aussi d’une grande originalité: après le meurtre – sous nos yeux, dès la première scène – d’une riche rock star dans des circonstances lugubres avec un pic à glace, l’officier de police Nick (Michael Douglas) enquête sur la maîtresse de la victime, Catherine (Sharon Stone), qui a décrit dans l’un de ses romans une scène de crime exactement semblable à celle qui s’est produite. Tout semble évident, mais sans tarder toutes les pistes sont brouillées. Catherine et Nick enquêtent l’un sur l’autre et affrontent des épreuves parallèles, ce dont témoigne avec brio le scénario qui fait à plusieurs reprises sortir de leurs bouches exactement les mêmes répliques. Basic Instinct, à (re)découvrir sur Netflix pour passer une soirée chaude et glaçante à la fois.

 

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