Lu ailleurs

Le site de la télévision alémanique (SRF) révèle une histoire qui en dit long sur les mœurs de l’administration. Le conseiller fédéral Ueli Maurer a déclaré en novembre passé à la radio que la politique sanitaire résultait d’une pesée d’intérêts fondée sur des faits. Un citoyen a voulu en savoir plus. Il s’est alors adressé, comme la loi sur la transparence de l’administration le permet, au Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence. Celui-ci a demandé les documents afin de juger s’il est opportun ou non de les communiquer. Or Ueli Maurer a refusé. Tout doit rester top secret. Le dit préposé, Adrian Lobsiger, s’est déclaré choqué. «Si un organe fédéral ne livre pas les éléments afin que je puisse déterminer s’ils tombent sous le coup de la loi sur la transparence ou pas, alors naturellement, je ne suis plus en mesure de faire le travail dont je suis chargé.» D’autant plus choquant que la fonction de ce préposé précise qu’il peut avoir accès même à des informations classées «secrètes». Rien n’y a fait. Le Département des finances reste obstinément sur sa position.

Mais que veut donc cacher le Conseil fédéral sur ses débats?

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