Lu ailleurs

D’autant plus que par ailleurs, le nombre des personnes âgées ne cesse de croître. Le Premier ministre annonce un plan-choc: l’équivalent de 23 milliards d’euros par an pour venir en aide aux familles et tenter de convaincre les couples de procréer. «Notre niveau de soutien atteindra celui de la Suède, leader à cet égard parmi les pays de l’OCDE». Il est vrai qu’un enfant, au Japon, cela coûte cher. Le ministre de l’Education estime à 123’000 euros le coût des cours publics et privés, le plus élevé du monde.

Les pays occidentaux connaissent aussi une baisse de la natalité, à de rares exceptions près (dont la France). Peut-être en raison de l’évolution des mœurs, de la promotion professionnelle des femmes, du nombre décroissant des mariages… Or cela ne vaut guère pour la Japon où la société reste très conservatrice. Néanmoins les enfants se font attendre… Les aides financières produiront-elles l’effet attendu? Pas sûr. Le chercheur spécialisé Thomas Sobotka constate qu’en Suède, par exemple, de tels efforts ont des résultats en dents de scie. A l’annonce de ces soutiens, la natalité remonte légèrement puis retombe vite, plus bas encore. Son conseil: «Faire prendre conscience aux adolescents de la fenêtre de temps qu’ils auront, adultes, pour avoir des enfants. Ils n’ont pas conscience qu’elle est, au fond, très brève, et qu’un destin sans enfant est très probable.»

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