Lu ailleurs

Le pays, peuplé aujourd'hui de 19,2 millions d'habitants, se tourne maintenant vers les immigrés légaux en provenance d’Asie, en particulier d’Inde, du Vietnam et du Sri Lanka. L’Union européenne l’autorisé à accorder des visas de travail aux non-Européens à hauteur de 50’000 en 2021… et 100’000 pour 2022. 

Des agences s’activent pour recruter cette main-d’œuvre, faisant miroiter une Union européenne qui vue de loin paraît paradisiaque, promettant des salaires au-dessus de la moyenne (environ 500 euros par mois) et de bonnes conditions de travail. Cela fait rêver. Pour la plupart, la désillusion est grande. Comme en atteste une grande enquête du «Courrier d’Europe centrale», en partenariat avec le média roumain «Libertatea» et les journalistes Andrei Petre (Roumanie), Josy Joseph, Anand Mangnale, Sumedha Mittal de «The Confluence media» (Inde), Sen Nguyen et Giang Pham (Vietnam).

Les promesses ne sont pas tenues, les abus se multiplient, les soins médicaux sont mal assurés. Et beaucoup sont privés de leur passeport et maintenus ainsi par leurs employeurs dans un quasi esclavage. En plus ces travailleurs ont dû payer de fortes sommes, jusqu’à 5'000 euros, pour les intermédiaires et les frais de voyage. Ils ont toutes les peines à rembourser et à envoyer l’aide promise à leurs familles restées au pays.

Ajoutons à cette information peu connue que la Roumanie voit arriver un afflux considérable et persistant de réfugiés ukrainiens, plus de 700’000. La plupart cherchent à poursuivre leur route vers l’ouest de l’Europe. Mais le pays n’étant pas dans l’espace Schengen, les douaniers hongrois font tout pour les freiner.

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