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Livre

Livre / Une nouvelle traduction d’«Anna Karénine»

Patrick Morier-Genoud

26 septembre 2025

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«Anna Karénine», Léon Tolstoï, nouvelle traduction par Eva Antonnikov, Editions Gallmeister, 1480 pages.



La première traduction française d’Anna Karénine, anonyme, date des années 1885-1886; elle est incomplète et fortement adaptée au goût littéraire français de l’époque, c’est-à-dire peu fidèle. La deuxième traduction, celle d’Henri Mongault, date de 1935 et a aussi a été «lissée» pour le public francophone; c’est la traduction qui a été reprise par La Pléiade et les Editions Folio. La troisième traduction, celle de Sylvie Luneau, date de 1957, elle a la réputation d’être plus fidèle au texte original et au style de Tolstoï. Aujourd’hui, les Editions Gallmeister proposent une nouvelle traduction, celle de la Lausannoise Eva Antonnikov. Une traduction qui respecte encore mieux l’œuvre du grand écrivain russe, une traduction pour la première fois complète de celle-ci, merveilleusement éditée en deux volumes à la facture impeccable et réunis dans un coffret. Le style de Tolstoï est parfaitement respecté, et l’on se rend compte de sa modernité, c’est-à-dire de sa sobriété. Pas d’emphase à la française, pas de moraline, pas de nombrilisme. C’est même parfois un peu brut; ce qui compte c’est le récit, sans falbalas. Anna Karénine raconte quatre couples: Anna Karénine et son mari Alexis, Anna Karénine et son amant Vronski, Konstantin Lévine et sa femme Kitty Chtcherbatsky, les époux Stépane et Daria Oblonsky. Quatre manières différentes de vivre l’amour et la conjugalité, et par là même d’être présent – ou absent – au monde; quatre phénoménologies. C’est absolument passionnant!     

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

1 Commentaire

@peclet 26.09.2025 | 09h01

«D’accord avec vous. Belle lecture par ces jours de pluie…:-)»


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