Culture

C’est à un véritable voyage dans le temps que nous invite Sion, une histoire en capitale. L’ouvrage dirigé par Jean-Henry Papilloud est agréable à lire, richement illustré (plus de 200 illustrations) et tout à fait accessible aux non spécialistes. Tout débute, évidemment, à la Préhistoire, à la fin de la dernière glaciation. Les premiers humains arrivent à Sion au Mésolithique, il y a environ 10'000 ans, cette fascinante période durant laquelle nos ancêtres vont, petit à petit, passer du statut de chasseurs-cueilleurs à celui d’agriculteurs-éleveurs. Mais «la région de Sion est particulièrement renommée pour ses vestiges Néolithiques». Grâce au texte et aux images, on y est. Il y a ensuite l’époque romaine, et là également nous avons l’impression d’en croiser les habitants. Ce sentiment devient encore plus prégnant avec le Haut Moyen Age et le Moyen Age dont les traces sont encore présentes. Faisons un saut dans le temps avec un encadré sur les rues de Sion vues par Hildebrand Schiner, en 1812: «Elles ne sont pas larges, ni bien droites; la symétrie n’a pas présidé à leur plan; toutes les maisons presque y sont d’une construction, d’une grandeur, et d’une direction différentes…» Cela semble plus joyeux que les alignements cadastraux d'aujourd'hui... Un chapitre traite des révolutions politiques, un autre des révolutions économiques, les deux sont passionnants. Le dernier chapitre s’intitule «A quoi ressemblera le Sion de demain?», avec «le défi climatique», «le défi de la mobilité», «le défi de la régionalisation» et «le défi de l’identité». Ce livre est une démarche intelligente et enthousiasmante, toutes les villes romandes devraient s’y mettre…