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Culture

Culture / Un sacré loustic ce Loustal

Patrick Morier-Genoud

23 décembre 2022

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«Peintures», Jacques de Loustal, Les Cahiers Dessinés, 152 pages.



Le risque lorsqu’on est dessinateur de bandes dessinées, illustrateur pour l’édition, la presse et la pub, et peintre, c’est que tout se confonde dans l’esprit des gens, lesquels préfèrent généralement que chacun reste à sa place et les moutons seront bien gardés. Mais si l’on ne s’agenouille devant rien, pas plus devant l’art que devant la réussite marchande, pas plus devant la culture que l’inculture, on peut aborder avec beaucoup de liberté les peintures présentées dans le livre publié par Les Cahiers Dessinés. Et alors, bienvenue dans les ambiances! La première chose que l’on remarque, c’est qu’il y a beaucoup de femmes dans les tableaux de Loustal. Presque toutes très attirantes, certaines tout à fait désirables même, et c’est curieux de désirer une femme dessinée mais pas désagréable. Il y a des paysages aussi, et on aimerait y entrer, s’y balader. Y croiser la belle d’Essaouira, celle de Cuba, ou la reina de las noches, écouter du jazz dans un bar, se retrouver dans la chambre 615, prendre un bateau, passer par la banquise, visiter un château en Ecosse, des jardins à Hué, voir des chiens et des cactus dans le Chihuahua, au nord du Mexique. C’est fou l’effet que fait ce sacré loustic de Loustal! Dieu que ses femmes sont belles, Dieu que son monde est voluptueux.   


«Gardien du sommeil», acrylique sur toile, 2022. © Loustal/Editions Les Cahiers Dessinés

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