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Culture

Culture / Quand une situation banale dégénère, ça fait un thriller


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«Léonie», Marlène Charine, Editions Calman Lévy Noir, 414 pages.



Une jeune femme vit séquestrée depuis près de six ans. Un matin, son kidnappeur meurt d’une crise cardiaque. La voilà libre, sauf qu’il est compliqué pour elle de sortir de la maison, de revenir dans la normalité. Cela pourrait suffire à faire un récit sur le thème de la liberté, de l’enfermement, de nos vies captives d’une consommation névrotique. Sauf que la Lausannoise de naissance Marlène Charine est une autrice de thriller et qu’il lui faut un peu plus qu’une réflexion existentialistico-marxiste, qu’il lui faut plus d’actions. Et des personnages moins raisonneurs et plus tourmentés. Mis à part celui du kidnappeur, il y aura donc d’autres cadavres dans Léonie. D’autres vies cabossées que celle de la kidnappée. Il y a notamment un policier très handicapé suite à un accident, et sa sœur qui s’occupe mieux de lui que d’elle. Il y a une enquête, du suspens. Tout ça débute par une situation banale: une jeune femme qui sort en boîte, puis qui rentre chez elle sans que personne ne la raccompagne; son petit ami n’est pas là, sa meilleure amie la laisse partir, et ça dégénère. Je ne vous souhaite sincèrement pas de vous retrouver sur une plage cet été, mais si cela devait malgré tout être le cas, Léonie est une bonne option de lecture.   

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