Culture / Un héros qui n’a pas fui ses parts d’ombre
«George Best», Vincent Duluc, Kris, Florent Calvez, Editions Delcourt, 88 pages.
George Best est né à Belfast, en 1946, dans un quartier ouvrier et une famille protestante. Il est considéré comme un des rares génies du football, comme un des meilleurs attaquants de l’histoire, admiré tant par Pelé que par Maradona. Il a 17 ans lorsqu’il débute sa carrière professionnelle au sein de l’équipe de Manchester. Terriblement doué, George Best est également terriblement attiré par l’alcool, le sexe et les voitures de sport. La bande dessinée George Best est inspirée du roman Le cinquième Beatles de Vincent Duluc. Le scénario de Kris est sans bavure, tandis que les dessins de Florent Calvez laissent un sentiment mitigé: les décors sont très beaux, notamment les obsèques nationales de Best en décembre 2005 à Belfast, mais les personnages sont parfois maladroitement dessinés. Au-delà de l’inintéressant aspect footballistique, l’histoire vraie de George Best se lit comme un conte celte, comme la geste épique d’un héros qui ne refuse pas ses parts d’ombre, y trouve autant d’intérêt, si ce n’est plus, qu’à ce qui le fait briller. Un héros qui sait que la gloire et la morale ne se conquièrent pas sur le même terrain.
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