Culture

De 1926 à 1974, le Portugal était une dictature. Une vraie, où les opposants étaient pourchassés, emprisonnés, torturés, exécutés. L’intrigue de la série portugaise Glória se déroule dans les années soixante, alors que des guerres d’indépendance ont lieu dans deux colonies portugaises, l’Angola et le Mozambique. João Vidal revient communiste de ces guerres et il est recruté comme espion par l’Union Soviétique. Fils d’un apparatchik du régime portugais, ingénieur, il se fait engager au Centre émetteur de Radio Free Europe, à Glória do Ribatejo, qui est sous le contrôle de la CIA et transmet la bonne parole occidentale et capitaliste aux habitants des pays du bloc de l’Est. Mis à part les intéressants rappels historiques, cette série offre un vrai suspense, une intrigue habilement ficelée et un Portugal des années soixante bien reconstitué. Tous les ingrédients de la guerre froide sont là et tant les agents de la CIA que ceux du KGB ou de la PIDE – la police politique portugaise – se comportent comme des salauds, ce qui n’étonnera personne.