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Culture

Culture / Thiéfaine, un mélancolique solitaire

Jonas Follonier

5 novembre 2021

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«Géographie du vide», Hubert-Félix Thiéfaine, Columbia/Sony, 12 titres.



«Géographie du vide»: un oxymore, comme souvent chez Hubert-Félix Thiéfaine, sert de titre à son 18e album sorti ce 8 octobre, après sept ans d’absence en studio. Le plus atrabilaire des chanteurs de rock y déploie douze chansons où la mélancolie est toujours celle d'un solitaire lucide face à l'absurdité du monde. «Y a du soleil dans ma rue, mais je ne sais pas quoi en faire», avertit l'artiste dans le morceau d'ouverture. Les sons subtils qui s'y font entendre sont plus prenants encore dans le truculent L'idiot qu'on a toujours été. Là, le paradoxe entre la conscience et le non-sens se matérialise dans l'étrangeté des mélodies. Combien de temps encore et Elle danse sont plus standard. Page noire et La fin du roman excellent dans leur potentiel philosophique lié à l'actualité. Le tout est porté par des textes souvent cryptiques, trop parfois. Une spécificité musicale de l'album, la tonalité électro-pop, assumée de part en part, avec une attention particulière accordée aux sons des synthés. On se réjouit de voir Thiéfaine à l'œuvre avec ces arrangements au Festival Antigel, Théâtre du Léman, à Genève, le 3 février 2022 et au Théâtre du Crochetan, à Monthey, le 14 avril.

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

1 Commentaire

@jean.perrenoud 19.11.2021 | 06h26

«Le grand retour de l’ascenseur de 23h43 (en provenance de Babylone) !
On lui souhaite d’atterrir dans de chastes oreilles et d’y exploser à grand bruit»


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