Culture

Voilà une sympathique histoire de vengeance, celle d’une femme, dans les années 90. Lisa est une jeune réalisatrice qui rejoint Hollywood avec sous le bras un court-métrage d’horreur qu’elle a écrit et réalisé. Un petit film plutôt arty, en noir et blanc, dans le genre expressionniste, avec une actrice étonnante. Un producteur en achète les droits dans le but de relancer sa carrière avec un long métrage tiré du court de Lisa. Il essaie de la sauter, se fait rabrouer, confie la réalisation du film à un autre réalisateur. Lisa s’acoquine alors avec une sorcière pour pourrir la vie du producteur félon à coup de sorts plutôt tordus. Les codes du film d’horreur sont exploités mais de manière très soft, rien n’est fait pour donner l'illusion aux téléspectateurs qu’il s’agit d’autre chose qu’un film, qu’une parodie même, et c’est une preuve de lucidité de la part des auteurs – le cinéma n’est jamais la réalité, la réalité l’est elle-même si peu, remplacée par sa parodie. Rosa Salazar incarne parfaitement bien Lisa, une jeune femme tout à fait désincarnée même lorsqu’elle vomit des chatons, ce qu'elle fait très régulièrement.