Culture / Séparés les uns des autres
«Les quatre coins de la nuit», Craig Holden, Editions Payot & Rivages, 480 pages.
Dans une petite ville de l’Ohio, une fille de 12 ans disparaît. Cela ravive de mauvais souvenirs chez deux policiers, Bank et Mack. Sept ans plus tôt, c’est la fille de Bank qui avait disparu, elle n’a jamais été retrouvée. A partir de là, il y a bien évidement des flash-back. Non seulement vers le malheur qui a frappé Bank à l’époque, mais également vers l’enfance des deux policiers qui se connaissent depuis l’école. Ce que l’on apprend d’eux rend leur lien plus complexe, et du coup les deux enquêtes, celle d’aujourd’hui et celle d’il y a sept ans, s’éclairent différemment. Dans les deux cas ils ont cherché une fillette disparue, mais pas uniquement. Les choses sont exposées petit à petit, de nombreuses surprises attendent le lecteur qui doit se débrouiller tout seul pour ce qui est du degré de moralisation qu’il veut apporter à tout ça. Une chose apparaît clairement: entre le spectacle qu’on en donne et ce que l’on ressent vraiment, nous menons nos vies séparés les uns des autres. Si à la fin l'enquête est résolue, l'interrogation philosophique, elle, demeure.
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