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Culture / Quand l’art avait des ailes et les brûlait


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«L’ange Dada», Fernando Gonzáles Viñas et José Lázaro, Editions Cambourakis, 232 pages



Les artistes occidentaux n’ont pas toujours été subventionnés. L’art n’est pas toujours domestiqué. Emmy Hennings est née le 17 janvier 1885 à Flensbourg, à la frontière entre l’Allemagne et le Danemark. Elle a 16 ans lorsque son père décède et qu’elle décide de devenir une artiste. Elle le sera toute sa vie – elle meurt en 1948 en Suisse, au Tessin. Saltimbanque de villages en villages, danseuse de cabaret, chanteuse, poétesse, écrivaine... Une artiste d’avant-garde à une époque où cela avait encore un sens. Pour survivre, parfois elle se prostitue; pour soigner son mal à l’âme, elle prend de la morphine; elle fera de la prison. Avec l’écrivain Hugo Ball, son futur mari, elle fonde en 1916 le cabaret Voltaire, à Zürich, où naît le scandaleux mouvement Dada. Elle et ses amis sont des artistes subversifs – certains finiront en camp de concentration, ennemis des conventions bourgeoises, épris de liberté. L’ange dada, heurs et malheurs d’Emmy Hennings raconte un bout de l’histoire de l’art européenne du début du XXe siècle et fait le portrait d’une femme dans un monde d’hommes. C’est plutôt triste, mais qui a dit que l’art devait être joyeux?      

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