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Lu ailleurs

Lu ailleurs / Tutti al (plexi) mare!

Anna Lietti

18 avril 2020

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Les Italiens veulent y croire: ils auront leurs vacances à la mer. Mais comment concilier plaisirs balnéaires et prudence sanitaire? Les industriels cherchent des solutions, La Repubblica s’en fait l’écho…



«Nous irons à la mer cet été»: alors même que la présidente de la Commission européenne Ursula Von des Leyen conseille de suspendere les réservations de vacances, la sous-secrétaire italienne à la culture Lorenza Bonaccorsi n’a pas résisté à l’envie de faire à ses concitoyens au bord de la crise de nerfs une promesse pour le moins audacieuse. A peine tempérée par un allusion à la difficulté de la mettre en œuvre: «Nous travaillons à ce que cela soit possible.» L’ordonnance sur la distanciation des parasols et la sécurisation des chaises longues est attendue avec impatience par les acteurs du secteur.

En attendant, les industriels planchent sur les produits-solutions qui feront mouche. Dans La Repubblica, Claudio Ferrari, propriétaire de l’entreprise Nuova Neon Group 2 sise près de Modène, présente sa proposition pour une plage corona-compatible. «Nous sommes en train de réaliser des écrans en plexiglas pour les banques et les pharmacies, c’est ce qui nous a donné l’idée d’étendre le concept à d’autres activités», dit-il.

Le box de plage de l’été 2020 pourrait donc ressembler à ceci en version twin: parois en plexiglas profilées en aluminium, hautes de 2mètres et larges de 4,5 mètres, ce qui permet une distance de 1,5 mètres entre les chaises-longues.

Mais toutes les dimensions sont possibles, y compris la version de luxe qui laisse 3 mètres de distance entre chaque parasol. La température prévue à l’intérieur des boxes n’est pas spécifiée.

Pour la sécurisation des repas au restaurant, Claudio Ferrari propose des écrans dans le même esprit. En version «tête-à-tête» ou «joyeuse assemblée».

Le goût du fritto misto s’en trouvera-t-il modifié? On peut le craindre. Mais à l’évidence, pouvoir se projeter à la mer cet été devient pour les Italiens une urgence vitale. La sous-secrétaire à la santé Sandra Zampa en est consciente: «S’imaginer enfermé à la maison dans des villes brûlantes sous le soleil de juillet/août est angoissant pour quiconque.»


Pour l'article dans La Repubblica, c'est ici

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

2 Commentaires

@Gio 20.04.2020 | 08h33

«Entre le confinement ( la peste) en ville au mois d’août et les boîtes en plexiglas ( le choléra) à la plage, je préférerais le retour des cavernes à la montagne. »


@stef 24.05.2020 | 16h24

«Fuyons au Nord cet été (et les autres)»


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