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Actuel

Actuel / Heureuse Veveysanne!

Sarah Dohr

22 juillet 2019

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Heureuse et chanceuse parce que je vis au-dessus de l’hôpital Samaritain à Vevey. À dix minutes à pied du centre-ville. Assez loin du tohu-bohu de la Fête des Vignerons qui a lieu, comme tout le monde le sait, une fois toutes les générations. Tous les soirs, les chants, les cors des alpes et maintenant les applaudissements remontent jusque chez moi. Et chaque soir j’ai une pensée compatissante pour les habitants qui vivent tout près de l’arène et qui partagent la vie au rythme de la préparation de la fête.




Sarah Dohr


Quand j’ai emménagé dans cette magnifique petite ville de Vevey il y a cinq ans, je ne connaissais rien de cette fête. Bien que j’aie grandi à seulement à 100 km de Vevey, à Leuk en Haut-Valais, bien que j’aie fréquenté l’espace romand lors d’une année d’étude à Sion en 1998. J’avais 19 ans en 1999. Aucun mot, aucune phrase, aucune mélodie de cette fameuse fête des vignerons n’a jamais effleuré mes oreilles, ni mes yeux.

En août dernier, la communication de l’organisation de la fête des vignerons a commencé: brève information sur la construction de l’arène de 20'000 places qui entrainait la fermeture du parking à ciel ouvert de la Place du Marché. Le marché lui-même, qui se tient tous les mardis et samedis matin, a été déplacé à La Tour-de-Peilz. Certaines rues ont été fermée à la circulation. Descendre en ville, avec ou sans la voiture, est devenu, dès octobre dernier, un vrai casse-tête et ne fait plus de sens: surcharge du trafic et bouchons, davantage de marche. Depuis lors, je fais mes courses à Oron-la-Ville qui n’est pas très loin de mon lieu de travail.

La communication de la Ville par la suite s'est révélée inexistante. La Commune et les organisateurs de la fête n’ont guère aidé les habitants de Vevey à se guider tout au long de la longue période de préparation.

Le mécontentement des commerçants veveysans grandissait à chaque fois je descendais en ville pour acheter le pain ou les cigarettes:  ma petite dame du bureau tabac était déprimée. Plus l’arène grimpait en hauteur, plus il y avait de l’ombre, plus il faisait humide et froid et plus elle déprimait. En janvier, certains commerçants affichaient une perte de 60% sur leurs chiffres d’affaires et en étaient au point de licencier du personnel. Tout cela sur fond du scandale de conflits d’intérêts dans notre commune: l’affaire Girardin, lequel s’est vu suspendre en juillet de l’an passé; quelques mois après, c’était au tour des deux conseillers communaux Agnan et Christen, soupçonnés de «whistleblowing». Trois conseillers communaux sur cinq se son retrouvés suspendus. Le chaos était parfait et n’arrangeait en rien la vie veveysane.

Des petits magasins fermaient, à défaut de clientèle. Interdiction des commerçants de poser une seule chaise devant leur boutique, à part s’ils payaient une location à la confrérie. Restriction de vendre son vin du territoire lorsque les cantons descendaient à Vevey promouvoir leur culture lors de la journée cantonale. La confrérie a mis les mains sur cette ville.

Plus on s’approchait de la fête, plus la presse et les gens d’ici, de la Riviera-Pays-D'Enhaut en parlaient, moins j’avais envie d’assister au spectacle. Avec ces billets vendus entre 79 CHF et 360 CHF et un budget annoncé de 100 millions par la confrérie des vignerons, j’avais le vertige.

J’ai essayé de trouver la raison ce budget. Explications trouvées ici et là: 13 millions pour la construction de l’arène; 12 millions pour la technique qui habille l’arène avec cette première mondiale d’un immense tapis LED de 800 m2; 12 millions pour les costumes des participants (nous savons qu’ils ont dû contribuer eux-mêmes à hauteur de 400 CHF); 3 millions pour la location de la place du Marché; 2 à 3 millions pour enregistrer soigneusement les pierres déplacées sur le fond du lac et qui devront retrouver leur emplacement d’origine à la fin de la fête. Parce que, hélas, pour supporter la terrasse de la Confrérie, ils ont dû planter 260 poteaux dans le lac et cela a évidemment un énorme impact sur la vie de nos chers poissons. Il faut les protéger! Et n’oublions pas, au final, cette augmentation du coût de la sécurité, vu les récents attentats en Europe. Point d’interrogation.

La sécurité, un point essentiel à un spectacle d’une telle ampleur et qui m’a inquiétée dès le début, puisque la communication de la part des organisateurs sur la sécurité des 20'000 spectateurs dans les étroites rues de Vevey était absente: une masse considérable pour une petite ville qui compte 18'000 habitants. Ils ont quand même fait un exercice d’évacuation. Et par la suite, j’ai pu lire dans la gazette de la fête qu’un dispositif de sécurité avait été installé avec 44 caméras et des capteurs qui comptent la foule à l’aide des signaux émis par les téléphones portables des spectateurs. Ça rassure un peu.

Au début du mois de mai, les Veveysans ont tout de même reçu une invitation à assister gratuitement à une des répétitions qui débutaient autour du 20 mai. Avec plus de 5000 figurants, fallait bien s’entraîner. Les deux mois qui suivirent ont adouci un peu mon cœur car je rencontrais des figurants partout: à la plage, en ville, dans le bus. Et ils avaient les yeux qui brillaient quand ils parlaient de la fête.

J’ai été invitée alors au spectacle le 19 juillet par un ami. J’allais enfin à la rencontre du spectacle de Daniele Finzi Pasca qui en a tant parlé dans des interviews. Retracer la vie et le labeur des vignerons et leurs vignes sur les quatre saisons, le fil rouge étant donné par une petite fille qui parle avec son grand-père et voilà, les 5000 figurants, chanteurs, musiciens.

© Jacques Pilet

Sagement arrivée à l’heure, je me suis assise vers 20h45 dans les gradins. L’arène était pleine. Une dame âgée vomissait et créait un petit tumulte dans les gradins. Un Securitas arrivait pour vérifier si tout allait bien. Dix minutes après, elle a été évacuée, 30 minutes après il y avait une équipe de nettoyage. Bonne organisation, bonne prise en charge. Le spectacle battait son plein, commençant par les vendanges en automne. Des centaines de figurants interprétaient les vendanges, ils racontaient aussi le danger qui guettait les vignes par les oiseaux. Trop de figurants sur scène entre les vendangeuses et les oiseaux. Je n’arrivais plus à voir la petite Julie qui devait assurer le fil rouge. J’avais de la peine à suivre, on était où? Ah oui, les trois bonhommes qui jouaient aux cartes avec le grand-père. Mais qui sont-ils, ces trois bonhommes? Que font-ils là? Arrivait alors le tableau avec les cartes. Partout des figurants. Les cartes-figurants descendaient de tous les côtés, faisant de la chorégraphie sur toutes les scènes du bas, du milieu. C’était coordonné ou chaotique? Je n’en sais rien, je ne suis pas experte en mise en scène.

Arrivèrent les Cent-Suisses. Avec leur chorégraphie militaire et la lumière du tapis qui s’adaptait à leurs pas, c’était beau.

Suivait un tableau avec cent huitante figurants habillés en chevaux. Je les ai comptés, 9 personnes sur 20 lignes. Des costumes merveilleux, mais c’était quoi l’histoire? Et elle est où, Julie et son grand-père?

Je me suis retrouvée dans un spectacle digne d'Alice au pays des merveilles. Plein de couleurs et de chant – dont on ne comprenait pas les paroles – qui laissaient la place au rêve, à l’imagination. Je n’arrivais pas à entrer dans le jeu, ni à suivre. La masse des figurants étouffait les émotions. Et nous n'étions qu’à 22h00, encore plus d’une heure trois-quarts de spectacle. Vais-je tenir? Oui, parce que j’avais très envie de voir le tableau du Ranz des vaches, évènement sacré de la fête. Je savais que cela devait se passer vers 23h00, puisque j’avais vu les chanteurs, le mardi d’avant, entrer vers cette heure-ci. Je tenais donc bon et ils sont arrivés, les Fribourgeois avec leurs vaches. Merveilleux. Le chant du Ranz, chanté par onze hommes, résonnait puissamment dans l’arène. Beau. Fort heureux que je sois une Haut-Valaisanne qui ignorait que dans la tradition, le Ranz est chanté par un seul homme.

Mon ami et moi sommes partis de suite après, avant la fin. Le final se fera sans nous. J’avais la tête pleine et ça suffisait. Et autant sortir avant la masse.

© Jacques Pilet

Conclusion? Les mots malheureux que M. Finzi a lâché dans un interview du Tagesanzeiger prennent tout leur sens. Il expliquait: «Vevey explose comme jamais. L’arène n’accueille plus de personne que la ville a d’habitants. Une fête de cette dimension il n’y en a qu’en Corée du Nord – mais nous sommes dans un pays libre et démocratique et les gens participent à cette fête volontairement, avec joie.» Ce spectacle est une mise en scène gigantesque et égocentrique, démesuré comme les spectacles initiés par Kim Jong-un en Corée du Nord. Une confrérie qui loue son importante existence, qui se lèche les doigts. Le côté populaire a disparu. L’âme qui devrait provoquer les émotions aussi.

Reste cette joyeuse bande de figurants qui égayent tous les jours les ruelles de la ville. Grand merci à eux! Ils sauvent cette fête. Et mon humeur avec.

P.S. Si la Confrérie avait voulu marquer un point de modernisme, outre le couronnement de la première femme célébrée parmi les vignerons-tâcherons, elle aurait pu inviter Carole Rich, qui plaidait déjà en 1999 pour que les femmes puissent chanter le Ranz. Voici un petit extrait de son plaidoyer et chant magnifique d’il y a 20 ans: 

https://www.rts.ch/archives/tv/culture/que-la-fete-commence/9433655-le-ranz-des-vaches-au-feminin.html

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

14 Commentaires

@1263Crassier 22.07.2019 | 12h01

«Un peu court! On pouvait dire bien des choses en somme que mériterait mon abonnement!»


@Reeves 24.07.2019 | 11h33

«Voilà - quant à moi qui vis par choix dans la vieille ville et qui subis beaucoup de bruit le soir et la nuit, je me console en me disant que c'est pour 2 semaines encore et c'est normal, du fait que c'est tous les 20 ans. Au sujet de la cérémonie, ce fût une expérience magnifique, d'émotions fortes sans tomber dans le "trop" . Avec le monde d'aujourd'hui problématic et aggressif, c'est un vrai bain de fraîcheur, légèreté et solaire que Daniele Finzi Pasca nous offre et je lui remercie et félicite! »


@Clodal 24.07.2019 | 12h02

«"veveysan" professionnel pendant près de 40 ans, j'ai subi en 1977 sans voir, essayé d'apprécier en 1999...
mais influencé par les échos reçus depuis presque une année, décidé de ne pas me déplacer pour cette nouvelle édition...
cet article résume tout à fait mon ressenti à propos de ce grand bastringue...
n'y a-t-il de la vigne que dans la région veveysanne élargie à Aigle ?
merci pour la bonne analyse
»


@Clive 24.07.2019 | 12h42

«Point de vue personnel, critique mais mesuré. Enfin autre chose que la "propagande" officielle où tout est beau, magnifique, prenant, exceptionnel, unique, etc....»


@Syndic 24.07.2019 | 12h58

«Je compatis avec Mme Sarah Dohr. Venu tout exprès depuis Varsovie où je me trouvais depuis quelques temps, j'ai vécu une journée genevoise magnifique et festive le 19 juillet. Que de belles rencontres tout au long de la journée ! Un grand bravo à Frédéric Hohl et son équipe, même si la suite allait hélas refroidir mon enthousiasme. D'emblée je fus déçu par le début du spectacle trop ésotérique à mon goût malgré des costumes somptueux. Et surtout une grosse déception en découvrant cette enceinte gigantesque qui bouche totalement la vue sur le lac contrairement à la Fête de 1999. C’est dans l’ère du temps m'a-t-on dit ! Comme me le faisait remarquer un ami, aujourd'hui, les paquebots font 20 étages et promènent 5000 touristes en goguette, on est loin du premier Queen Mary. La c’est un peu pareil, 20’000 spectateurs d’un coup... et au 16e rang, j'ai vainement tenté de voir le lac .... Dans cet énorme Colisée construit de poutrelles de fer, j''ai eu l' impression de me trouver pris au piège dans un espace clos et sans air vu la température élevée, avec en prime un spectateur très désagréable juste derrière moi et un géant devant. Donc je ne voyais rien sans contorsions, et encore. Nous étions environ 20'000 et il fallait que ça tombe sur moi ... là, j'ai déjà failli partir mais j'ai voulu voir le le tableau des Cent-Suisses que j'attendais avec impatience. Je suis pourtant resté perplexe face à cette chorégraphie curieuse plus que majestueuse au cours de laquelle les piques scintillaient à croire que nos glorieux soldats s'étaient transformés en une armée de Jedi tout juste sortis de Star Wars. Puis les figurants "habillés" en chevaux achevèrent de me décontenancer. Cavalier moi-même il y a bien longtemps, j'avais en tête les somptueuses cavalcades avec de vrais cavaliers et de vrais chevaux lors de Fêtes des Vignerons antérieures. Trop "nunuche" voire clownesque. J'ai eu l’impression de me trouver face un grand show bien loin des racines de la vigne. Ainsi, ne voyant toujours rien vu le géant assis devant moi qui me bouchait plus que jamais la vue, j'ai pris à regret la décision de quitter l'enceinte de la Fête et de prendre le premier train pour Genève. En me rendant à la gare j'ai en revanche découvert qu'en ville aussi, la fête battait son plein dans une ambiance emplie de magnifiques costumes célébrant la vigne. En résumé, journée magnifique mais soirée ratée alors que j'ai fait 1700 km pour ça ...mais peut-être suis-je un vieux schnock grognon au vu de l'avalanche de commentaires tous plus élogieux et grandioses les uns que les autres que j'entends autour de moi. Mes amis n'ont dit que je n'avais rien compris, que j'ai manqué des tableaux magnifiques ! Soit ! autant pour moi. Pour finir tout de même sur une note positive, je tire un grand coup de chapeau à tous les figurants, aux designers des costumes et aussi à tous les bénévoles, avec une pensée pour les Veveysans qui n'ont pas tous étés à la fête comme le décrit si bien cet article. Et le plus beau spectacle fut celui que nous a donné la nature du site grandiose de Vevey, du lac avec ses barques à voiles latines, et les ondulations majestueuses des montagnes environnante. Ce seul spectacle méritait le déplacement. Quant à assister à la prochaine FdV, la question est d'ores et déjà réglée car je ne serai plus de ce monde. J'irai faire la Fête avec Bacchus et Silène chez Saint-Pierre. Claude Bonard , Vernier.»


@Eggi 24.07.2019 | 13h02

«Un acte manqué résume ce commentaire -un peu Café du Commerce tout-de-même-: ainsi que l'écrit Madame Dohr, "J’allais enfin à l’encontre du spectacle de Daniele Finzi Pasca…"; "à l'encontre" au lieu de "à la rencontre" démontre le parti pris de l'auteure!»


@Orgétorix 24.07.2019 | 15h16

«Lire une prose aussi négative et terre-à-terre (insistant lourdement sur les inconvénients "matériels" pour certains Veveysans) à propos d’un événement unique (inscrit comme tel au patrimoine universel immatériel de l’Humanité) et exceptionnel (organisé une fois par génération seulement ; ne peut-on accepter d’être un peu dérangé dans ses petites habitudes une fois tous les 20-25 ans ?!) est désolant et fait mal à tous ceux qui oeuvrent depuis des mois, voire des années, pour que "la Fête soit belle". Quant à l’appréciation peu enthousiaste, c’est un euphémisme, du spectacle lui-même, elle est démentie par la ferveur des spectateurs à chaque représentation. Allez vous promener autour des arènes au moment du final (que vous avez malheureusement "sauté") ces jours et vous verrez ou, plutôt, entendrez ! SI VOUS n’appréciez pas, au moins n’en dégoûtez pas le autres. Les 320'000 personnes ayant déjà acheté leurs billets, record absolu, aucune FdV précédente n’avait atteint ce chiffre, feront bien la fête sans vous !»


@stef 24.07.2019 | 15h45

«@Sarah Dohr
Les traditions populaires sont faites pour être revisitées et modernisées, sinon elles s’encroûtent dans un passé révolu.
Mais heureusement que Silène et Bacchus ne sont plus là !
La poésie que dégage ce spectacle est à la hauteur de ce qu’on est en droit d’attendre d’un spectacle en 2019 !»


@Ppol 24.07.2019 | 17h36

«Moi je n'irai pas à celle-ci non plus
Content pour ceux qui s'y amuse
J'entends que la plupart disent que c'est trop long mais beau, surtout la musique.
Trop pathétiques les réactions de ceux qui ne supportent pas les critiques. Pour 100 millions si on faisait une fête sans nuisance chaque année pendant 10ans »


@Marianne W. 24.07.2019 | 18h56

«Madame la Veveysanne d'adoption, je vous plains de tout coeur. Etre venue vous installer dans une ville qui ose, tous les 25 ans, déranger ses habitants par une fête sans queue ni tête, subir les multiples ennuis qui en découlent, y dépenser un fric monstrueux, quel calvaire !
Pour ma part, moi qui suis Lausannoise, j'ai été émue et ai vibré lors du spectacle de cette fête. J'ai aimé cette débauche de moyens (en pays protestant), ce côté grandiose, ce bonheur qui émane des participant.e.s. J'ai adoré la poésie, la musique, la féérie de cette fête... Mais bien sûr, je ne suis pas habitante de Vevey. Je peux cependant vous dire que - les festivités ne manquant pas à Lausanne - les résidents sont souvent "dérangés"....
Que serait une ville où on ne serait jamais "dérangé" ? Une non-ville, chère Madame ! Ou un mouroir, si vous préférez.»


@Qovadis 25.07.2019 | 08h21

«SVP Ne pas mélanger les photos portrait et paysage dans le texte, ça fait sautiller les commentaires sur mon iPhone. Merci»


@CaroDespont 28.07.2019 | 13h45

«Merci d'écrire ce que j'ai ressenti jeudi 25 juillet, moi aussi invitée par un ami, je me suis profondément ennuyée. Les moyens mis dans la technique et les costumes (pauvres figurants qui ont ouverts le porte-monnaie, honte aux organisateurs) ne m'ont pas suffit, je voulais que l'on me raconte une histoire, je voulais ressentir de l'émotion. Rien ne s'est passé. Artistiquement c'est pathétique, les paroles des chansons sont incompréhensibles, nous sommes proches de l'escroquerie. Utiliser le patriotisme régional et le poids des traditions pour ouvrir les bourses et rassurer le peuple, tout est encore solide dans cette Suisse au milieu de la tourmente mondiale. C'est moche. Très, très moche. »


@kyril 29.07.2019 | 11h53

«Avis personnel, cette Fête des Vignerons 2019 est vraiment fantastique, avec, forcément certains points discutables, selon les points de vues…

Mais ce qui est marrant, c’est que les critiques sont quasi identiques, presque du copié/collé, d’édition en édition, et cela depuis au moins 1927 !
...peut de créativité dans ce domaine-là...

Dans un pays où on peut voter sur tout et rien, il est quand même étonnant que les gens de Vevey qui estiment subir chaque vingtaine d’années les mêmes nuisances ne se révoltent pas – l’essentiel de la fête se déroulant sur le domaine public, tous les outils démocratiques existent pour permettre à la population veveysanne de (re)cadrer les choses comme elles devraient l’être par la mise en place de quelques articles du Règlement de police bien sentis !

Mais voilà, de génération en génération, le bon peuple de Vevey et environs (larges) jouit de cette fête traditionnelle, et en accepte les quelques désagréments, avec joie, ce qui permet éloges et critiques, redondantes, jusqu’à la prochaine fête.

Alors vive la Fête des Vignerons, avec ses jouisseuses, jouisseurs, et critiques…
...l’abus de fête populaire ne nuit pas à la santé !
;)

PS : personnellement j’ai trouvé que, certains jours, la programmation de la météo n’était pas très adéquate...»


@Gio 04.08.2019 | 09h20

«J’ai lu votre article avec intérêt ; BPL est un lien important entre ce qui se passe en Suisse et les Suisses de l’étranger. Je comprends que vous avez du mal avec tout ce qui dérange et qui bouge un peu, c est dans nos gènes, mais un événement qui a lieu tous les 20-25 ans ne bouscule les petites habitudes que trois fois dans une vie si on a de la chance. Pour ma part, ça m’aurait certainement beaucoup plu et j’aurais été une des nombreuses à acheter un billet.»


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