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Cet incroyable titre qui figurait sur la une du site en ligne de Bloomberg a attiré mon attention! Nos designers alémaniques aux lignes de vêtements asymétriques et androgynes auraient-ils finalement convaincus les élégantes Françaises ou les pulpeuses Italiennes?

Malheureusement, il suffisait de se plonger un peu plus dans l’article pour vite déchanter. Il ne s’agissait que d’un effet artificiel et comme souvent les chiffres peuvent montrer des résultats absurdes s’ils ne sont pas correctement analysés. Ce n’est donc pas le génie des frères Freitag mais bien les retours effectués sur Zalando et autres sites européens de vente en ligne qui sont à la base de cette augmentation.

Il semblerait donc que les consommateurs indécis suisses ont retourné pour près de un milliard de francs suisses de marchandise! Zalando étant basée à Berlin, les achats effectués en Suisse apparaissent comme des importations et les retours comme des exportations.

Zalando vient de publier ses chiffres avec des ventes qui ont grimpé de 23,1% au premier trimestre 2017, une capitalisation boursière de près de 10 milliards et un rendement sur ses actions qui affiche brillamment +42% sur les 12 derniers mois. Pendant ce temps Spengler, Schild ou Vögele disparaissent de notre paysage faute d’avoir su se réinventer et Bally cherche à se vendre au plus offrant.

Et moi, je reste songeuse en pensant à cette seconde de fierté incroyable quand j’ai imaginé la mode suisse au firmament européen. Tiens, j’irai peut-être m’acheter une paire de basket chez Pump It Up pour me racheter de mes fautives commandes sur Zalando…