Média indocile – nouvelle formule

# 27 octobre 2023

semaine n°43

Actuel

La guerre et le désarroi occidental

Jacques Pilet

Nous sommes dans la tempête des émotions. L’horreur de l’attaque du Hamas. Les bombardements massifs et incessants sur une bande de terre minuscule, provoquant des milliers de morts dans une population quasiment privée de tout. Un défilé diplomatique qui ne laisse entrevoir aucun espoir de paix. Le risque, pour nous, ici, est de voir s’installer une routine de l’abomination, son acceptation. Comme cela se produit pour l’Ukraine. Il est aussi, dans le regard immédiat, de perdre de vue les changements géopolitiques que provoque cette tragédie. Car rien ne sera plus comme avant.

Les gouvernements européens et américains ont été surpris par le nombre et l’ampleur des manifestations dites pro-palestiniennes. Elles étaient portées par des sensibilités diverses, la plupart humanistes, pacifistes, certaines plus identitaires, plus haineuses. Le fait est qu’elles ne se référaient pas seulement à la guerre en cours. Soudain ressurgissait la question, longtemps oubliée, de la colonisation de la Palestine. Avec la création de l’Etat d’Israël en 1948, son élargissement en 1967 et depuis lors, jusqu’à aujourd’hui, le grignotage forcé de la Cisjordanie où la tension est aussi extrême. De nouvelles générations ignorantes de l’histoire découvrent ces réalités et crient d’autant plus fort dans les rues. Dans les chancelleries il devient difficile d’échafauder des propositions ayant quelque chance d’être entendues et utiles à l’apaisement. Cela sur un fond d’influences internationales contradictoires. L’exemple du flop d’Emmanuel Macron est parlant. Son idée d’une coalition qui combattrait à la fois le Hamas et Daesh n’a convaincu personne. Parce que le premier est une force politique locale, identifiable, qui pratique le terrorisme en faisant la guerre mais ne l’exporte pas dans d’autres pays. Alors que le second est une pieuvre sans visage qui sévit à travers le monde à des fins strictement idéologiques et non nationales. Plus retentissant et plus révélateur encore: le voyage raté de Biden qui, après sa démonstration de solidarité indéfectible avec Israël, voulait rencontrer les chefs d’Etats arabes qu’il croyait ses alliés. Tous l’ont ostensiblement boudé et pris à partie. Cela jusqu’au chouchou des Américains dans la région, le roi de Jordanie. Lire la suite...


Le dessin de la semaine

« L’UDC grande gagnante des élections fédérales »

Un dessin Valott

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