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Culture / «The Dig»: la mémoire du temps qui passe


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«The Dig», Simon Stone, sur Netflix, 112min.



C’est comme si l’histoire n’était qu’un prétexte. Adapté d’une histoire vraie, le film raconte la découverte de vestiges archéologiques à l’aube de la Seconde guerre mondiale. Edith Pretty, propriétaire d’un grand domaine près de Woodbridge en Grande-Bretagne, mandate Basil Brown, un archéologue autodidacte pour découvrir ce qui se cache sous les tumulus dans ses champs. Un vrai trésor! Un bateau funéraire de quarante mètres de long qui regorge d’objets aussi précieux qu’étonnants. La découverte est saisissante, certes. Cela suffit-il pour réussir un film? Peut-être pas. Après tout, The Dig n’est pas réellement un film sur l’archéologie. The Dig, c’est en premier lieu un travail de la photographie classique mais ô combien sublime. Les lumières légères caressent les champs. L’image est remplie d’humidité: elle perle à l’écran. Il y enfin l’esprit du film; sur fond d’archéologie, il nous parle de la mémoire du temps qui passe. Que restera-t-il de nos vies? Que restera-t-il de nos noms? Comment entrer dans l’histoire? Comment la faire? Comment s’empêcher de répondre à un amour qui hurle son évidence? La réflexion restera propre à chacun après le visionnage du film. Ce que j’en garde, pour ma part, c’est que la grandeur d’une existence ne se mesure pas à sa durée ni à ses étincelles, mais à la force de se donner pour une cause qui nous tient à cœur. 

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