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Culture / La magie du cinéma dans un marais


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«Là où chantent les écrevisses», Olivia Newman, 125min, en salles actuellement.



«Un marais est un lieu de lumière, où l’herbe pousse et l’eau s’écoule dans le ciel.» Barkley Cove, Caroline du Nord, 1969. Un cadavre est retrouvé dans le marais à huit kilomètres de la ville. La victime est un jeune homme de bonne famille, commerçant très respecté de cette petite bourgade américaine. C’est le drame, c’est le scandale. On accuse d’office «la fille des marais», avec qui il avait une relation plus ou moins secrète et clandestine. Cette fille des marais, c’est Kya, une «sauvage», comme on la désigne avec mépris. Elle a en effet toujours vécu dans ce marais, et n’a eu que très peu de contact avec la ville, où elle a toujours été exclue. Petite fille, elle connaissait une enfance heureuse dans cette douce et ardue nature avec ses parents et ses frères et sœurs. Peu à peu, tous ont fui: le père était violent. Jusqu’à ce que le père lui-même partît. Kya s’est alors arrangée seule pour vivre. Elle a connu l’amour, les oiseaux, et une passion pour le dessin. Elle connaît la paix, jusqu’à ce qu’un homme violent ressurgisse dans sa vie et brise l’harmonie de son existence. Là où chantent les écrevisses n’est pas qu’un film envoûtant et délicieux, c’est un poème romantique sur écran. L’image y est fumée, tamisée; les paysages se livrent à l’écran comme des peintures où le noir d’une silhouette contraste avec l’arrière-plan d’un coucher de soleil sur le marais. La musique, entre la harpe et la flûte, nous entraîne dans cet univers magique et réaliste d’un marais au cinéma. «Si t’as des ennuis, cours, et vas te cacher dans le marais, là où chantent les écrevisses.»

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