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Culture / Explosif et magique


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«Climax», Thomas B. Reverdy, Editions Flammarion, 332 pages.



C’est le titre qui appelle: «Climax». Bref, claquant, explosif. Que cache ce titre? Dans ses différentes significations, le mot garde toujours l'idée d’une énergie qui se renforce jusqu’à arriver à un point de non-retour, à une explosion. En exploration dans différents genres littéraires, dans différents styles, le roman a dans chacun de ses aspects toujours l’explosion en commun. Une explosion qui se fait attendre, dont les signes qui l’indiquent nourrissent chez le lecteur un sentiment d’angoisse. Il y a l’explosion d’une amitié, d’un amour, d’une voiture et peut-être de tout un village. Situé dans l’extrême-nord de la Norvège, aux confins du cercle arctique, ce village de pêcheurs se transforme en centre de forage pétrolier. L’endroit est prospère, mais sombre. De jeunes amis évoluent dans ce contexte à la fois hostile et magique. Jusqu’à ce que ça se casse, ça se brise, ça explose… La structure du roman elle-même est habilement explosée par l’auteur. Dans un désordre bien orchestré, le livre envoie son lecteur en jeu de piste d’un chapitre à un autre, mêlant dans ses pages de l’aventure, des légendes nordiques, des réflexions scientifiques, et des tracas dans les relations humaines. En somme, une vraie pagaille, un vrai climax: «Ils aimaient jouer la comédie et contrefaire leur voix. Ils aimaient se sentir légèrement mal à l’aise. Ne pas bien connaître leurs limites. Ils aimaient vivre dans le flou des contours de leur vie, dans ce mélange de fiction et de réalité où tout semble encore possible. Ils aimaient imaginer.»

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