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Culture / Du film au roman: il était une fois à Hollywood


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«Il était une fois à Hollywood», Quentin Tarantino, trad. Nicolas Richard, Editions Fayard, 410 pages.



Plongée déjantée dans la Hollywood des années 60! Quentin Tarantino réalise – ou plutôt écrit… – à nouveau une lettre d’amour au cinéma, à Hollywood, à la nostalgie. Il était une fois à Hollywood sort deux ans après Once Upon a Time in Hollywood (2019), dont il s’inspire très directement et qu’il augmente par l’art littéraire. Comme dans le film, on retrouve les angoisses de l’acteur démodé Rick Dalton (Leonardo DiCaprio, dans le film), la légèreté sexy de Cliff Booth (Brad Pitt) et en parallèle les anecdotes du couple Polanski, avec un focus particulier sur la sublime et attachante Sharon Tate (Margot Robbie). Même s’il faut bien l’admettre: le livre, bien qu’entraînant et bien construit, n’est de loin pas le chef-d’œuvre absolu qu’est le film. Il n’empêche que le roman contient néanmoins de vraies richesses et quelques avantages par rapport au film. Tarantino se permet d’être beaucoup plus subversif, notamment au niveau du sexe – avec des lignes du genre, «mon Dieu, elle a de si longs doigts, ce serait bien agréable qu’ils s’enroulent autour de ma bite en serrant, avec ce pouce géant pour me malaxer le gland». Il peut aussi construire et développer tout le scénario d’un western dont il n’est que brièvement question dans le film. Enfin, il entre bien davantage dans la psychologie des personnages; néanmoins, nous en attendions plus sur Sharon Tate. Une livre à déflorer sans empressement, dans un vieux fauteuil rouge, clope au bec!

«Les deux hommes rient dans leur nuage de fumée de cigarettes qui emplit tout le bureau. Marvin commence à apprécier le feeling que dégage Rick, l’expérience de Hollywood acquise à la sueur de son front.»

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