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Lu ailleurs

Lu ailleurs / «Nous refusons absolument le monde qui se dessine sous nos yeux»


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Sage réflexion, dans «Le Figaro», du philosophe et député européen François-Xavier Bellamy, cosignée avec Loïc Hervé, sénateur de Haute-Savoie (centriste). Engagés tous deux, non pas contre la vaccination, mais contre le passe sanitaire.



Pour eux, «le fait que l’accès à l’espace public soit conditionné à la présentation de données de santé est une rupture historique. L’atteinte aux libertés est disproportionnée au regard de l’objectif poursuivi.» Pour eux, les vaccins constituent «un progrès scientifique prodigieux». Mais ils ne comprennent pas que cette tradition scientifique aboutisse à «la déraison que nous connaissons aujourd’hui». Ils précisent: «Avec dix-huit mois de recul, nous connaissons désormais le coronavirus: nous savons chez quels sujets il provoque des formes graves. 93% des victimes du coronavirus en France avaient plus de 65 ans; 65% avaient un facteur de comorbidité. En dessous de 40 ans, sans facteur de comorbidité, le risque de mourir du coronavirus est quasi inexistant. Pourquoi alors ne pas adopter la même stratégie de vaccination que celle qui a lieu chaque année face à la grippe saisonnière?» La quasi obligation du vaccin jusque chez les adolescents paraît en l’occurrence «faire complètement l’impasse sur le nécessaire arbitrage entre bénéfice et risque, y compris du point de vue collectif.»

François-Xavier Bellamy n’approuverait pas une franche obligation du vaccin mais la trouverait plus conforme au droit. Ce qui l’irrite, c’est de contraindre restaurateurs, commerçants, contrôleurs des transports à se muer en flics.

Les auteurs de cette tribune insistent sur l’importance de l’enjeu. «Ce que nous n’acceptons pas, et n’accepterons jamais, c’est la transformation de nos vies quotidiennes, de nos relations humaines, de notre modèle de société, qui s’accomplira de manière certaine et potentiellement irréversible par la mise en œuvre du passe sanitaire. Pour la première fois dans notre histoire, il faudra présenter un document de santé pour effectuer les actes les plus simples du quotidien – prendre un train, entrer dans un magasin, aller au théâtre… L’accès à un espace public sera différencié selon nos données de santé.»

Et ils concluent: «Les libertés fondamentales, l’égalité des droits, l’amitié civique, ne sont pas des privilèges pour temps calmes, mais des principes qui nous obligent.»


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