Lu ailleurs

Stephan Steinlein était étudiant en théologie en RDA (Allemagne de l’Est) lorsque le mur de Berlin s’écroula. Les communistes partis, un nouveau pouvoir se mit en place en attendant la réunification. C’est ce jeune homme de 29 ans qui fut envoyé à l’ambassade de Paris, pour les quelques mois avant sa fermeture. Il n’y resta en fait que six semaines!

La NZZ fait le portrait de cette personnalité qui connut ensuite un brillant parcours, dans le sillage de l’actuel président de la RFA, Frank-Walter Steinmeier. Ayant fait ses débuts comme chef de presse du chancelier Gerhard Schröder, cet humaniste, entré sur le tard au parti social-démocrate, est depuis longtemps très proche de la France où il séjourne souvent. Il a épousé une Française, rencontrée à Strasbourg, ses enfants étudient à Paris. Tourné aussi vers l’Europe centrale et orientale qu’il connaît bien, il a même cru à la perspective d’une architecture européenne qui intégrerait la Russie. Projet dont il reconnaît aujourd’hui l’échec. Non sans rappeler les accords de Minsk qui, s’ils avaient été appliqués, auraient évité la tragédie actuelle en Ukraine.

A noter aussi que le diplomate de haut vol a beaucoup séjourné en Suisse ces derniers mois, où il était l’œil allemand sur le CICR dont il souligne le rôle plus important que jamais. L’homme idéal pour réchauffer le dialogue entre Paris et Berlin. En raison des émeutes le président Macron a repoussé la visite d’Etat prévue en Allemagne. Aucune nouvelle date n’a encore été fixée…

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