Lu ailleurs

L’armée américaine a fait venir de Jordanie 4'000 hommes vers la frontière irako-syrienne. Bien que le gouvernement de Bagdad ait affirmé qu’il n’avait plus besoin de troupes étrangères sur son sol, les généraux US lui ont demandé d’envoyer un millier de soldats locaux pour des «manœuvres communes». Ils cherchent à engager 300 interprètes. L’espace aérien est encore contrôlé par les autorités américaines.

Les buts de l’opération sont multiples. Combattre plus puissamment les groupes islamistes (de Daech notamment) présents sur les deux territoires. Selon un officier supérieur irakien, tenter découper la ligne d’approvisionnement entre l’Irak et l’Iran pour affaiblir ce dernier, conjointement avec Israël. Renforcer la poche du nord-est syrien aux mains des Kurdes avec l’appui militaire américain, un point chaud politiquement et économiquement car on en extrait du pétrole. Enfin, nombre d’Irakiens pensent que le plan est de diviser leur pays en trois territoires autonomes pour mieux garder la main sur eux.

Ce malheureux pays, effectivement divisé entre clans et groupes religieux, dirigé par un gouvernement faible, n’a pas les moyens de s’opposer à la très discrète stratégie de Washington. Où, contrairement à certains discours, on n'a nulle intention de se désengager d’une région où l’Iran reste l’ennemi, ainsi que la Russie qui soutient l’Etat syrien.

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