Média indocile – nouvelle formule

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Plusieurs parlementaires, à gauche et au centre, souhaiteraient que le Conseil fédéral s’élargisse à neuf membres. Anja Burri, de la «Neue Zürcher Zeitung» s’en amuse. Quelle est la crise, lance-t-elle, que nous n’aurions pas su assumer faute d’effectifs au gouvernement?



Elle explique que tous les partis sont très soucieux de savoir qui, et comment ils pourront envoyer l’un ou l’une des leurs au pouvoir. Avec neuf membres, le jeu serait plus souple, les chances plus grandes. Mais pour la façade ils préfèrent évoquer la meilleure représentativité des régions linguistiques. Merci, c’est trop aimable. «Même si l'idée semble moderne, elle est un modèle en voie de disparition dans les cantons: les trois cantons qui avaient des gouvernements à neuf personnes y ont tous renoncé à la fin du XXème siècle. Et dans la ville de Zurich, également gouvernée par neuf personnes, tous les partis, de l'extrême gauche à l'extrême droite, à l'exception du PS, sont désormais d'accord pour dire que l'administration tentaculaire doit être passée au crible et réformée de toute urgence. Trois départements sont par exemple impliqués dans l'approvisionnement énergétique de la ville. L'expérience zurichoise montre ainsi qu'il ne suffit pas d'augmenter le nombre de sièges pour renforcer un gouvernement.» 

Anja Burri va plus loin. Elle trouve qu’il faudrait au contraire ramener le chiffre sensible à cinq. «Cinq membres du gouvernement seraient suffisants pour la Suisse et la représentation des différentes régions du pays resterait possible. Un Conseil fédéral de cinq membres serait plus efficace, y compris pour la perception du public. Ses membres pourraient se concentrer sur la gouvernance, sur les grandes lignes, par exemple sur la manière dont la Suisse entend régler ses relations avec l'UE. Et il serait un antidote efficace à l'éclatement de notre système de partis.» Elle suggère qu’un jour, socialistes et verts pourraient unir leurs forces, radicaux et verts libéraux pourraient se rapprocher. Audacieuse, la NZZ.


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