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Actuel / La décroissance: salut ou suicide?

Jacques Pilet

24 avril 2019

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L’idée resurgit à la faveur de la fièvre climatique. Le monde occidental doit se préparer à la décroissance. Des partis s’emparent du terme (à Genève et Vevey notamment). Des réseaux dédiés à cette cause gagnent du terrain. Raison ou folie? Dans certains milieux, le débat est vif.



La revendication n’est pas neuve. Sans l’appellation actuelle, elle apparaissait déjà au 19e siècle. Le pasteur anglican Thomas Robert Malthus (1766-1834) voyait la naissance industrielle de la Grande-Bretagne d’un mauvais œil. Il était alarmé surtout par l’augmentation de la population qu’engendrait l’apparition des usines. Mais sa réflexion économique allait loin: il prédisait un système-machine universel condamné à croître sans fin. Le malthusianisme n’est pas démodé. 

Plus tard, dans les années 70, de grands penseurs ont aussi évoqué les limites du modèle dominant, notamment le subtil André Gorz proche de la gauche révolutionnaire. Le célèbre Albert Jacquard a prolongé la réflexion.

Cette thématique a toujours été vivement rejetée à la fois par la droite qui attend la richesse de la croissance, et par la gauche qui en attend des emplois. Elle réapparaît aujourd’hui en raison de la peur qu’inspirent l’évolution du climat, le consumérisme, un capitalisme qui concentre de plus en plus les richesses. La croissance des pays développés augmente les profits, pas les salaires qui stagnent ou régressent. Changement de paradigme. Il y a de quoi se méfier des chiffres, mêmes positifs. Chacun voit par ailleurs que la boulimie du shopping ne fait pas le bonheur. De plus, la prise de conscience d’une exploitation incontrôlée des ressources de la terre alarme le plus grand nombre. 

Cela dit, le mot décroissance a une dimension philosophique. L’humanité voit-elle vraiment son salut dans le retour en arrière? Depuis le fond des âges, les hommes ont œuvré à améliorer leur sort. Le potier d’autrefois qui tournait dix vases par jour se demandait comment faire pour en fabriquer vingt. Le paysan a toujours cherché le moyen de produire plus sur le même lopin… avec l’espoir de l’agrandir. La particularité de l’Occident est d’avoir, depuis des siècles, fait croître les connaissances. Les Lumières. Le progrès scientifique. On en dit grand mal aujourd’hui. Tout en profitant de l’augmentation de la durée de vie et la diminution du temps de travail (dans l’espace de l’OCDE en tout cas). Les rêveries des décroissants feraient hurler les anciennes générations qui trimaient plus que nous et mouraient tôt. 

Deux poids, deux mesures

Inutile de dire que les trois quarts de l’humanité riraient bien si on leur demandait d’intégrer le mot décroissance dans leurs langues asiatiques, africaines ou sud-américaines. La croissance, ces habitants de la planète, aussi estimables que les fans de la petite Suédoise Greta, ils la souhaitent. Mais pas plus bêtes que les visages pâles, ils comprennent qu’il faut en changer les ressorts: passer aux technologies nouvelles pour l’énergie, revoir les méthodes de culture, développer les transports publics. Une forme de croissance mais vertueuse. Ce qu’on appelle la croissance durable. Les décroissants la haïssent. Leurs intégristes réclament la régression. Jusqu'où?  Idéalement, vivre dans une cabane au bord des bois, avec un petit jardin et en sortir le moins possible. Plus d’avion (pouah!), moins de trains demain, quand on mettra en cause le jus nucléaire des TGV. Après tout pourquoi voyager? Nos aïeux n'allaient pas voir les peintres flamands à Amsterdam et le Louvre ne leur manquait pas tant que çà. Moins de bouffe bien sûr mais superbio, ramassée devant la porte, sans viande évidemment, cette malédiction du 21e siècle. Moins de livres peut-être, après la disparition des journaux (sauvons les forêts!). Plus de télé, plus de réseaux sociaux (ouf!). Du sexe, d'accord mais sans procréation si l'on va au bout du raisonnement, on est déjà assez nombreux sur terre. Il ne sera pas très drôle, l'horizon mental des ratatinés de la décroissance.

Le trait est à peine forcé. Qu’arriverait-il si une part significative de la société s’engageait un jour dans cette tentation minimaliste (on en est très, très loin)? Pas besoin de faire un dessin. Les tireurs de ficelles du capitalisme trouveront des moyens de s’enrichir encore, y compris avec les bons sauvages. Et les foules asiatiques et africaines se précipiteront sur ces espaces abandonnés à la décroissance pour les faire faire fleurir, avec des parfums très variés, des pires aux meilleurs.

Sans aller si loin, les tenants de cette idéologie de bouts de ficelles feraient bien d’aller voir sur le terrain les effets de la décroissance. Près de chez nous. En Grèce, où sa chute a été drastique ces dernières décennies. Cela en refroidirait quelques-uns.

Que l’Occident joue avec la notion de suicide, on l’a vu dans l’histoire, au fil des tragédies. Ce nouveau blues régressif, s’il venait à s’imposer, ferait moins de morts. Mais il éteindrait la flamme qui fait le génie de l’homo sapiens: l’envie de faire mieux, d’avancer, d’inventer, de progresser, de se dépasser. Pas bête comme programme quand on découvre, ces temps-ci, tant de moyens de conjuguer intelligemment le progrès, au bénéfice de la terre et de ses habitants.


Retrouvez d'autres articles sur le même thème dans notre dossier spécial Décroissance.

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

9 Commentaires

@willoft 24.04.2019 | 15h02

«Autant la décroissance que la croissance durable sont des illusions.
La première mesure serait d'interdire les armes, autant cause de misère, de pollution que de morts.
On voit bien la résistance de grands intérêts (jusqu'au CF) à toute interdiction, même des mines personnelles.

Et comme vous le mentionnez, les pays émergents veulent aussi profiter d'un monde décrit comme idyllique et ils ont raison, le bonheur est parfois un simple frigidaire quand il fait 40C, simple pas tant, il faut du courant.

Et à propos de courant, on se demande d'où on va bien pouvoir fournir tout ce que demanderont des véhicules, bus et bien sûr transports en commun électriques?

La planète se régulera tout seule, elle n'a pas besoin de l'homme, mais le contraire n'est pas vrai, croissance ou décroissance.»


@Pepe 24.04.2019 | 22h54

«Le salut écologique par le tout technologique comme pratiqué jusqu’ici est un leurre, nous vivons dans un monde fini. Sans parler de terres rares pour les batteries de nos smartphones où voitures électriques (vendues eco soit dit en passant...) p.e., certaines resources basiques comme le fer n’existent pas en suffisance sur terre pour les besoins à terme d’un système économique de croissance (Voir p.e. L'Âge des low tech.: Vers une civilisation techniquement soutenable Philippe bihouix 2014). La Science est capitale pour notre salut, mais il va falloir urgemment donner plus de moyens aux scientifiques qui travaillent à des solutions viables à long terme et surtout les écouter, sans quoi la décroissance ne deviendra rapidement plus un choix !»


@Marianne W. 26.04.2019 | 02h22

«Bonjour Jacques ! Ma réponse sera celle de Romain Gonzalez (Futuribles, Le Point). La voici :

Publié le 24/04/2019 - Par Romain Gonzalez - Le Point.fr - Futuribles

« Les politiques publiques doivent inciter à la sobriété numérique »

Terres rares, smartphones, données illimitées : pour Hugues Ferreboeuf, polytechnicien, il est grand temps de réduire l'impact de notre consommation numérique.

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Loin des rêves éthérés et des paraboles évanescentes, la transition numérique est avant tout affaire d'infrastructures physiques tout ce qu'il y a de plus réelles. Data centers énergivores, métaux rares redessinant les cartes de la géopolitique, smartphones à la durée de vie très courte : si l'on espère ardemment que l'innovation nous permettra un jour de rationaliser notre consommation énergétique et de diminuer la pollution, force est de constater qu'aujourd'hui l'impact environnemental du numérique est réel. Alors que certains hurlent au loup et affirment sans ambages que nous irons extraire des métaux dans l'espace et que l'innovation constituera une solution à tous nos problèmes, d'autres voix militent désormais pour la « sobriété numérique ».

Parmi elles, le think tank The Shift Project fait figure de premier de cordée. Dirigé par Jean-Marc Jancovici, celui-ci réunit différents experts autour de la « transition carbone ». Parmi eux, l'on retrouve Hugues Ferreboeuf, polytechnicien, ingénieur du corps des Mines et diplômé de Télécom ParisTech. Expert de l'articulation entre transitions numérique et climatique, il a publié un long texte résumant l'enjeu de la sobriété numérique dans le numéro 429 de la revue Futuribles. Nous l'avons rencontré à cette occasion.
———

- Le Point : Paradoxe de Solow, faible nombre d'employés chez les grands acteurs du numérique eu égard à leur chiffre d'affaires, promesses de « dématérialisation » : le numérique est-il invisible partout, sauf dans ses effets sur notre planète ?
- Hugues Ferreboeuf : Il n'est tout de même pas invisible dans la valeur boursière des Gafam ! Disons que la matérialité du numérique est dissimulée par deux aspects, qui lui permettent de passer régulièrement entre les mailles du filet de la critique. Tout d'abord, cette matérialité est masquée par la miniaturisation croissante des objets numériques – intuitivement, un petit outil est pensé comme ayant une empreinte énergétique faible, ce qui est faux. Ensuite, l'infrastructure numérique devient de plus en plus invisible. Pendant longtemps, lorsqu'on possédait un ordinateur, celui-ci s'accompagnait de nombreux câbles, pour le lier à l'imprimante, au modem, etc. Aujourd'hui, tout est sans fil, ou presque – la seule manifestation matérielle du numérique dont on est conscient est l'objet que l'on tient dans la main et qui, aujourd'hui, tient souvent dans une seule main. Autre exemple, plus perceptible au niveau des entreprises : le passage au cloud a fait disparaître les salles de serveurs du regard des employés.

- Et la commande vocale va poursuivre ce mouvement de « dissimulation ».
- Tout à fait. D'une certaine façon, l'objet numérique fait de plus en plus partie de nous-mêmes. Les frontières matérielles s'estompent.

- Pour en revenir à l'impact énergétique du numérique, ne devrait-on pas avant toute chose critiquer notre mix énergétique « global », encore largement composé d'énergies fossiles ?
- Oui et non. Au fur et à mesure de l'évolution du mix énergétique dans une direction plus soutenable, le numérique aura moins de conséquences sur notre environnement, c'est certain. En revanche, la phase de « production » reste problématique, car dans celle-ci on retrouve notamment l'extraction de matériaux dans des mines. Cela ne changera pas dans le futur.
Cette dimension-là est souvent oubliée, car les pays occidentaux ont délocalisé l'extraction de ces métaux, notamment en Chine – c'est ce qu'évoque Guillaume Pitron dans La Guerre des métaux rares. Nous avons délocalisé ces désagréments en amont – lors de l'extraction des métaux –, mais également en aval, car les déchets du numérique sont rarement visibles dans les pays occidentaux. On les retrouve dans des décharges en Afrique et en Asie. C'est un autre visage de la face cachée du numérique : non seulement on ne perçoit pas son côté matériel, mais en plus ses conséquences visibles sont éloignées de notre regard – conséquences qui risquent de persister au cours du temps, tant certains métaux utilisés polluent sur le long terme.

- Que faudrait-il faire ? La démocratisation des outils numériques paraît inévitable.
- Effectivement, un objet comme le smartphone est aujourd'hui démocratisé. Malgré cela, regardez la différence de consommation du numérique entre un Américain et un Indien : l'écart en termes de niveau d'équipements, de fréquence de renouvellement de ces équipements, de consommation de données est majeur. Après, il est vrai qu'au sein d'un pays comme la France, la différence de consommation d'objets numériques entre un CSP+ et un membre des catégories dites populaires est moins forte. C'est lié aux modèles économiques du numérique, faits de quasi-gratuité, d'offres illimitées. Ce modèle de quasi-gratuité est dangereux, car il conduit à l'absence d'un régulateur naturel.

- Et quelles solutions adopter, selon vous ?
- Une partie des politiques publiques pourrait favoriser des systèmes n'encourageant pas ces modèles de quasi-gratuité. Prenons un exemple précis : au-dessus d'un certain volume d'utilisation de données, on pourrait rendre payante la consommation de certains services particulièrement énergivores. Cette gratuité est permise économiquement, car les acteurs dominants ont une approche biface du marché : ils proposent des services gratuits aux utilisateurs afin de monnayer cette clientèle auprès des entreprises.
Il faut savoir que, dans les dix années qui viennent, la solution au problème de l'impact énergétique du numérique ne viendra pas de la technologie elle-même – dans un horizon plus lointain, peut-être, mais pas tout de suite. J'insiste sur ce point : notre capacité à maintenir le réchauffement climatique en dessous de deux degrés dépend de notre réaction dans les années qui viennent. Il faut positionner le problème du numérique par rapport à cette obligation d'agir dans les cinq à dix ans, et pas de façon absolue.

- Selon vous, la sobriété numérique devrait-elle être imposée par la loi ?
- Je ne sais pas s'il faudrait la rendre « obligatoire ». Simplement, il faudrait avoir des politiques publiques incitant à cette sobriété. Il ne suffira probablement pas de dire à chacun de le faire pour que cela se fasse complètement. C'est un peu comme le tabac : tout le monde connaît ses effets dévastateurs, mais une incitation pour arrêter – par l'intermédiaire du prix, notamment – est toujours souhaitable.

»


@Paps 26.04.2019 | 10h18

«Non pas certain que la décroissance "éteindrait la flamme qui fait le génie de l’homo sapiens: l’envie de faire mieux, d’avancer, d’inventer, de progresser, de se dépasser."
Au lieu ne n'être qu'un niais et aliéné consommateur l'homo sapien pour faire mieux et évoluer, pourrait reprendre possession de son cerveau et....inventer selon le sacro saint principe de la médecine d'urgence qui s'avère toujours le plus efficace:LESS IS MORE. OU -=+! (Genre: moins de pesticides plus de valeur nutritive avec moins d'eau et de travail) »


@Eggi 01.05.2019 | 16h34

«On ignore ici superbement le Club de Rome et son rapport de 1972, actualisé plusieurs fois depuis. Malheureusement trop dérangeant -quoique raisonnable- pour être pris en compte par les décideurs tant économiques que politiques et rappelé par les médias. »


@elope 08.05.2019 | 08h37

«Je tombe littéralement des nues en lisant cet article! Si vous voulez que l'espèce humaine (et les autres, au passage) ait une chance de survie durant les siècles (ou les décennies) à venir, il serait peut-être temps de remettre en question cette vision rétrograde et pessimiste de la décroissance (ce n'est pas un gros mot). Il est aujourd'hui avéré que les nouvelles technologies ne suffiront jamais à nous sortir de l'ornière des problèmes environnementaux. Hélas pour vous, c'est un changement profond et à grande échelle de nos modes de vie qui pourrait nous donner une chance. Peu m'importe que vous aimiez ou pas cette perspective et ce qu'elle implique, elle reste la seule offrant la potentialité d'un avenir aux générations futures.»


@vladm 10.05.2019 | 09h58

«Quelle vison pessimiste de la décroissance !
On nous a tant vanté les bienfaits de la croissance que son contraire apparaît comme une injure, parce que la croissance est le nouvel opium du peuple - en tous cas de ses dirigeants (politiques et économistes).
Si l'on réfléchit aux conditions nécessaires à la croissance, on doit irrémédiablement compléter par le triangle CPC : Croissancisme, Productivisme et Consumérisme.
Si l'on associe les 3 facteurs, c'est déjà moins sexy, parce que l'on perçoit intrinsèquement les limites du système.
Croître pour apporter des nouveautés, cela semble bien.
Mais il faudra les produire (donc un impact sur les ressources, mais aussi éliminer pour laisser la place à la prochaine innovation).
Et pour lq machine fonctionne, il faut inciter à la consommation pour absorber ces nouveaux produits. Le plus sûr pour activer ceci, c'est d'inciter à un mécanisme addictif (dans les années 1920 déjà thématisée par les publicitaires à propos de la cigarette). Il faut créer des envies, et le meilleur moyen pour le faire est de frustrer le client dès que l'envie est assouvie (=acheté / consommé) pour vite combler la prochaine (le voyage plus loin, la dernière version technologique, une autre forme ou couleur etc.) et ceci toujours plus fort et plus vite.
C'est malheureusement un leurre de penser que la technologie peut résoudre les problèmes actuels. Elle peut bien évidemment y contribuer fortement, mais toute solution technologique implique des recherches, des usines, des matériaux, des flux financiers nouveaux. Comment peut-on imaginer que ceci pourrait ne pas nécessiter plus de resources, qui deviennent rares, des besoins en énergie (85% de celle-ci est carbonnée) des déchets ?
Ceci ne peut qu'augmenter l'entropie, soit le désordre, alors qu'il est infiniment plus simple et rentable de ralentir. Quelle que soit notre vision de l'avenir, on perçoit bien que cela devra s'arrêter un jour, au moins lorsque toute la population mondiale aura atteint le "bonheur suprême", celui de vivre comme un occidental moyen (rêvons que l'on ait enlevé les quelques petits défauts de notre vie quotidiennes) ?
Chacun sur un appartement ou une maison, une voiture, fera voyages, aura de la nourriture abondante et bon marché (moins de 10% de notre budget) et des armoires pleines de choses nécessaires et utiles (sic). Et après ? A ce moment lointain, il faudra bien que la machine CPC s'arrête.

On peut malheureusement plutôt entrevoir que pour atteindre ce bonheur, les tensions vont s'exacerber, les conflits pour les ressources empirer, des populations seront forcées de migrer - sans être très bien accueillies.
Ne serait-il pas plus sage de répartir correctement les richesses, de revoir nos véritables besoins, évaluer ce qui nous rend heureux, qui n'est pas forcément matériel.
Comme lecture inspirante, je rappelle le livre de Jared Diamond, Effondrement et la collapsologie qui en découle.»


@Sev 15.05.2019 | 02h20

«Il me semble qu'on s'est tous rendus compte que la vision de l'ancien testament est un peu passée de date "Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre". Je me demande qui a écrit ça, d'ailleurs ? Quelle mauvaise idée ! C'était quand même présomptueux et ô combien nocif pour nous et notre environnement ! Maintenant c'est un peu dur de quitter l'illusion de cette toute-puissance, surtout avec les perspectives peu réjouissantes qui s'offrent à nous.»


@Juanpablo45 09.08.2019 | 12h39

«"La chétive Pécore
S'enfla si bien qu'elle creva."
On pourrait comparer la croissance infinie à la fable de La Fontaine, qui traite de la grenouille voulant être aussi grosse que le boeuf. On peut contrôler notre surconsommation par une prise de conscience et des actions quotidiennes qui ne devraient pas affecter outre mesure le bien-être duquel nous rêvons tous. Réfléchir avant d'acheter, est-ce vraiment difficile ?»


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