Média indocile – nouvelle formule

A vif


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La Ville de Genève et ses associations dans le vent inventent une recette politique: tout mélanger, brasser et servir chaud. Cette semaine se déroulent au bout du lac plusieurs réunions, débats et ateliers sous le titre: «Genre & climat, même combat».



Explication: «Qui est le plus impacté par le changement climatique? Quels sont les liens entre le patriarcat et la situation écologique actuelle? Qui porte la charge mentale du soin à la planète? Comment repenser notre rapport au vivant? Comment faire converger les luttes pour l’égalité et celles pour la préservation de l’environnement?»

Cette prose vous laisse perplexe? Alors ne ratez pas ce workshop: «Atelier en mixité choisie pour hommes pour réfléchir aux notions d’écoféminisme, d’intersectionnalité et de masculinités.» Vous ne pigez rien à ce vocabulaire? Demandez la traduction au Département de l’instruction publique, de la formation et de la jeunesse du canton de Genève qui collabore à ces ateliers, ainsi que la Ville et l’association «DécadréE».

Chacune des préoccupations évoquées dans ce charabia mérite l’attention. L’écoute sérieuse des faits, leur analyse sur des bases solides. Le changement climatique en particulier est une question scientifique sacrément complexe… qui vaut la peine qu’on s’y accroche pour dire des choses sensées. Là, c’est tout le contraire. Il s’agit de brandir des drapeaux entremêlés. Plus de place au doute, cet outil indispensable de la science et de toute pensée indépendante. Plus de place à la controverse, fondement de la démocratie. Plutôt célébrer des causes, devenues des idéologies, les réunir dans un bouquet à la gloire de la bien-pensance. Quiconque tousse devant ces mots bricolés ne peut être qu’un macho persécuteur des femmes ou un climato-sceptique indifférent à l’incendie planétaire.

Foin de réflexions. Vive les slogans. Vive l’idéologie. Le climatisme, le wokisme, ou« l’écoféminisme» si vous préférez. A force de passer tous ces courants au mixer, on tombe dans la bouillie de ce qu’il faut bien appeler, rime oblige, l’obscurantisme.

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

6 Commentaires

@Raphaël 08.03.2024 | 11h19

«Merci, Jacques, pour cet appel au bon sens et à la raison.
Raphaël Aubert »


@AndreD 08.03.2024 | 16h56

«Bonjour
Dans le même genre, à la HEP (avenue de cour 33) de Lausanne aujourd'hui on a eu le droit à une des conférencières (https://www.hepl.ch/accueil/actualites-et-agenda/actu-hep/exposition-nora-rupp.html) et (https://www.venuslepodcast.com/) et aussi https://www.24heures.ch/art-le-8-mars-le-corps-des-femmes-sera-au-coeur-de-photo-elysee-209400331227 ) dont le credo est :
«Largement basé sur le patriarcat et la colonisation, l’art a contribué à normaliser la domination masculine et la «blanchité» comme la référence unique et neutre, et c’est important d’en parler, pour mieux comprendre ce qu’on regarde, et se réapproprier tout ce patrimoine commun»

Donc dès que vous lisez du voca-woke ("domination, blanchité, intersectionnalité, masculinité toxique, cis hétéro patriarcat, féminicide, vss, racisme ou violence systémiques, culture du viol, ...." ) et/ou des points médians ou de la double flexion, vous pouvez mesurer et avez une idée du degré de wokisme .»


@simone 08.03.2024 | 17h43

«Pleinement d'accord. Merci.
Suzette Sandoz»


@Pipo 09.03.2024 | 17h41

«On ne saurait mieux résumer les dérives societales actuelles, partagées malheureusement par la plupart des partis politiques, la majorité de l’intelligentsia et des médias. Quiconque se permet de critiquer celles-ci est taxé d’extrême-droite et de réactionnaire intolérant , alors que l’on peut très bien avoir une sensibilité de gauche/ ecolo, ce qui est mon cas, et critiquer le dogmatisme écologique ( climat), politique ( crise ukrainienne), sanitaire ( Covid), ainsi que les dérives societales citées ci-dessus.
Pierre Flouck »


@Pipo 09.03.2024 | 17h51

«On ne saurait mieux résumer les dérives societales actuelles, partagées malheureusement par la majorité des partis politiques, de l’intelligentsia et des médias. JQuiconque se permet de critiquer celles- ci est taxé de réactionnaire borné et d’extrême-droite , alors que l’on peut très bien avoir une sensibilité de gauche/ ecolo, comme c’est mon cas, et être critique face à ces dérives.. Il en va de même pour les critiques adressées à la gestion du Covid, la crise ukrainienne et climatique. »


@freinet 13.03.2024 | 15h44

«Bref mais clair!»