A vif

Adieu donc à votre vieux récepteur et à celui installé sur votre voiture si elle date un peu. Des frais et des complications en vue pour s’équiper d’adaptateurs. Mesures dictées, dit-on en haut lieu, pour des raisons d’économies. Jamais chiffrées d’ailleurs. La grande maison ne rate pas une occasion de faire grincer son cher public.

Est-on bien sûr de toutes les conséquences de cette transition? L’une d’elles n’est guère évoquée. Les automobilistes étrangers, rarement équipés pour le DAB, comme les Français, ne pourront plus écouter nos radios publiques. Ils n’entendront plus surgir les informations routières. Pour nous les vantards de l’accueil touristique, pas génial…

Partout en Europe où l’on passe à ce nouveau mode, on s’est bien gardé de renoncer à l’ancien. A une exception près, la Norvège. Mais admettons qu’elle ne connaît pas un flux massif de pendulaires transfrontaliers!

A part ça, après avoir testé ce merveilleux DAB, on n’est pas saisi d’enthousiasme. La qualité sonore n’est apparemment pas meilleure. On ne passe plus instantanément d’une chaîne à l’autre, il faut quelques secondes à chaque fois. 

Reste un truc: aller chercher les programmes suisses, voisins ou du bout du monde sur le net, sur le téléphone portable, branché sur l’ampli de la maison ou la radio dans la voiture. Mais alors là, faites gaffe, si la police vous surprend en train de pianoter sur le joujou, cela peut coûter cher. 

Voilà pour le coup d’humeur. A vos claviers pour nous traiter d’inguérissables passéistes.